Jean-Pierre Ferland a trouvé une façon bien à lui de protester contre la décision des conservateurs de sabrer dans les programmes destinés à la culture.

Le chanteur, qui se dit maintenant en vacances éternelles depuis qu'il a quitté la scène, a décidé de redonner l'argent provenant d'une subvention qu'il a reçu du gouvernement fédéral pour réaliser la comédie musicale Gala en 1989.

«Je ne peux rien faire contre un gouvernement qui coupe de l'argent, a-t-il déclaré mercredi à l'occasion d'une remise de prix organisée par la fondation de la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ). Mais je veux remettre cette bourse-là. C'est ma façon de protester.» Impossible toutefois de connaître le montant de cette subvention. Le chanteur a un trou de mémoire. Mais il va le retrouver, a-t-il assuré. Il n'a pas non plus donné de détails sur la façon dont il allait procéder pour remettre l'argent.



Campagne électorale


Par ailleurs, s'il veut faire sa part pour les artistes, Jean-Pierre Ferland ne s'intéresse pas du tout à la présente campagne électorale. Il n'avait d'ailleurs pas l'intention de regarder à la télévision le débat des chefs en français. «Je trouve ça assez plate ces affaires-là! a-t-il lancé sans détour. De toute façon, mon choix est déjà fait. C'est très clair pour moi.»

Également présent lors de cette remise de prix, le chanteur Richard Desjardins a été très avare de commentaires concernant la campagne. Il semble préférer suivre ce qui se passe aux États-Unis. Il a d'ailleurs l'intention d'écouter jeudi soir le débat entre les deux colistiers américains la gouverneure Sarah Palin et le sénateur John Biden. «Ça va être plus drôle, je pense.»

Robert Charlebois et Yann Perreau ont promis, eux, d'écouter le débat des chefs. Se qualifiant d'anarchiste, Robert Charlebois ne savait cependant toujours pas s'il allait voter le 14 octobre. Yann Perreau a pour sa part déclaré haut et fort qu'il appuierait le Bloc québécois.