La croissance exponentielle des services en ligne et des dispositifs de communication sans fil conduisent à l'érection de ce que l'ADISQ qualifie de juke-box universel, à l'orée des Rencontres québécoises de l'industrie de la musique, tenues annuellement par l'association de producteurs.

Accessible en tout temps et en tout lieu, favorisant une offre personnalisée pour chaque utilisateur, la musique vit une métamorphose radicale de ses formats de diffusion et de sa valeur commerciale. Entre 2007 et 2008, le marché québécois de la musique enregistrée a essuyé une perte de 15 % de ses revenus, principalement attribuable au déclin du CD. Au cours de la même période, la vente légale de la musique en ligne a néanmoins connu une croissance, sa part étant passée de 3,4 % à 7,4 % d'un chiffre d'affaires global... en décroissance.

Est-il besoin d'ajouter que l'urgence du contexte impose une réflexion aux producteurs de musique quant aux modèles d'affaire à implanter dans un environnement numérique, où le CD n'est plus un moteur de développement. Ce modèle passe à l'évidence par les services en ligne, d'où cette notion de juke-box universel.

Dans le cadre de cette réflexion, une série de thèmes seront abordés, touchant notamment le contenu musical des jeux vidéo, la consommation culturelle des jeunes et l'avenir de la radiodiffusion dans les nouveaux médias (voir encadré).

«Nous continuons à essayer d'informer notre industrie sur les modèles d'affaire qui se développent au Québec, comme c'est le cas partout dans le monde. Nous voulons inspirer nos professionnels à choisir ou mettre en place ces nouveaux services interactifs (Pandora, Deezer, last.fm, Spotify, iMeem, Rhapsody, WorMee, MusicMe, OurStage, etc.) afin de mieux exploiter leurs répertoires» explique Solange Drouin, directrice générale de l'ADISQ.

«Notre rôle dans le cadre de ces Rencontres, souligne-t-elle, c'est de mettre en relation les producteurs avec ces fournisseurs de services ou d'accès, avec aussi l'industrie de la téléphonie mobile. C'est d'ailleurs pourquoi nous avons invité Bernard Lord, ex-premier ministre du Nouveau-Brunswick, devenu président et chef de direction de l'Association canadienne des télécommunications sans fil. «

Ainsi, Bernard Lord sera présent aux Rencontres à titre de conférencier, tout comme Jean-François Rioux, directeur général de la radio de la Société Radio-Canada.

«Nous voulons que ces Rencontres soient un lieu privilégié où s'amorcent les discussions sur des thématiques importantes», de conclure Solange Drouin.

 

Quelques thèmes

Voici les thèmes abordés aux Rencontres québécoises de l'industrie de la musique, tenues aujourd'hui et demain au Marché Bonsecours:

> Les services de musique en ligne.

> Les jeunes et leur consommation culturelle.

> Peut-on désamorcer les torrents et surtout contrer leurs effets?

> On a craqué le code: la circulation des flux monétaires sur l'internet.

> Radiodiffusion: nouvelles plateformes, mêmes enjeux?

> L'avenir de la radiodiffusion dans les nouveaux médias. La vente de billets passe-t-elle désormais par l'internet? Les spectacles d'artistes québécois et les nouvelles plateformes.

> Le top 5 des technologies qui révolutionnent la musique et le top 5 de celles qui ont échoué à le faire.

> Le jeu vidéo: un marché en croissance pour les contenus musicaux.