Une dose mortelle du puissant anesthésiant Propofol a été retrouvée dans le corps de Michael Jackson lors de son autopsie par l'institut médico-légal de Los Angeles, affirme lundi le Los Angeles Times, s'appuyant sur des documents judiciaires.

Le quotidien cite le mandat de perquisition qui avait permis fin juillet aux autorités américaines de fouiller le cabinet médical du dernier médecin de Michael Jackson, Conrad Murray, à Houston, et qui fournit de multiples détails sur l'enquête sur la mort de la pop star.

Un facsimilé du document a été publié par plusieurs médias, confirmant les informations du Los Angeles Times.

Le médecin légiste en chef de l'institut médico-légal de Los Angeles «a indiqué qu'il avait regardé les résultats toxicologiques préliminaires et que sa première impression était que la mort de Jackson était due à un niveau mortel de Propofol» dans le sang, précise le document.

Le texte du mandat de perquisition fait apparaître que l'enquête relève du département des homicides de la police de Los Angeles (LAPD) mais ni le LAPD ni l'institut médico-légal n'ont voulu préciser si l'enquête était ou non qualifiée d'homicide.

«Nous n'avons pas dit» que nous avions affaire à un homicide, a déclaré à l'AFP Ed Winter, chef-adjoint des enquêtes à l'institut médico-légal.

«Nous n'avons pas publié les résultats (de l'autopsie) et l'affaire est encore maintenue confidentielle» par le LAPD, a précisé Ed Winter.

Contacté par l'AFP, le LAPD s'est refusé à tout commentaire.

Selon le texte du mandat de perquisition, Murray a affirmé au LAPD qu'il avait traité l'insomnie de Michael Jackson avec du Propofol pendant les six semaines qui ont précédé sa mort, lui donnant chaque soir 50 milligrammes du puissant anesthésiant en intraveineuse.

Le médecin aurait ensuite essayé de désintoxiquer le chanteur en lui donnant d'autres sédatifs, du lorazepam et du midazolam.

La nuit précédant la mort du «roi de la pop», le 25 juin, le médecin aurait donné au chanteur un valium à 1H30 du matin, et dans les heures suivantes, du lorazepam et du midazolam.

C'est à 10H40, à la demande insistante de Michael Jackson, que Murray lui aurait finalement administré 25 milligrammes de Propofol.

La police n'aurait pas trouvé de preuves de l'acquisition du Propofol par Conrad Murray par la voie réglementaire, alors que plusieurs bouteilles avaient été trouvées au domicile du chanteur après sa mort.

Conrad Murray est en première ligne dans l'enquête sur la mort du «roi de la pop».

Son domicile et son cabinet de Las Vegas, son cabinet de Houston et une pharmacie de Las Vegas dans laquelle il se fournissait en médicaments, ont été perquisitionnés ces dernières semaines par le LAPD et l'Agence américaine de lutte contre les stupéfiants (DEA).

La famille Jackson a déclaré lundi qu'elle avait une «confiance totale» dans l'enquête en cours sur la mort de Michael Jackson, et a salué les efforts des autorités américaines.

Dans un message vidéo diffusé sur Internet le 18 août, Conrad Murray avait affirmé: «J'ai fait tout ce que j'ai pu, j'ai dit la vérité, et je suis convaincu que la vérité prévaudra».

Michael Jackson est mort le 25 juin à Los Angeles, à l'âge de 50 ans, d'une crise cardiaque.