Pas moins de 75 professionnels de la planète indie, promoteurs, programmateurs, agents d'artistes et autres journalistes du monde entier assisterons à la quatrième présentation de M pour Montréal, prévue du 19 au 21 novembre prochains. Majoritairement issues de la scène montréalaise, les formations émergentes s'y produiront devant public afin que les professionnels répandent ensuite la bonne nouvelle.

Le jeudi 19 novembre au Cabaret/Studio Juste pour Rire, la brochette de M pour M réunira Think About Life, Miracle Fortress, Final Flash, The Luyas, You Say Party We Say Die (Vancouver), The Rural Alberta Advantage (Toronto).

Force est de constater la présence de quelques renforts pour étoffer la programmation locale et la rendre plus attrayante aux professionnels étrangers.

Le lendemain, toujours au Cabaret/Studio Juste pour rire, le programme comprendra Parlovr, Silly Kissers, Le Matos, Silver Starling, Two Hours Trafic (Charlottetown), DD/MM/YYYY (Toronto). Le même soir, l'événement M pour Martini sera exclusivement réservé aux délégués: s'y produiront Mark Bérubé & the Few, ainsi qu'Elisapie Isaac - sa vraie rentrée montréalaise est prévue fin février.

Le 21 novembre, une sélection francophone sera mise de l'avant au Café Campus: La Patère Rose, Géraldine, Marie-Pierre Arthur, Orange Orange et Caracol.

Le marathon de trois jours se terminera avec M pour Métropolis: Fucked Up (de Toronto, récipiendaire du Prix Polaris 2009) y partagera la scène avec Champion, Malajube, Melissa Auf der Maur (qui fera son retour sur scène), sans compter Mistress Barbara. «Alignement d'enfer», souligne fièrement Sébastien Nasra, patron du label Vega Musique, agent d'artistes, professionnel respecté et instigateur de M pour Montréal.

«En 2006, raconte-t-il, 10 délégués avaient découvert sept bands. Ça avait été magique. Mon partenaire britannique du festival de Glastonbury, Martin Elbourne, m'avait alors beaucoup aidé à attirer l'attention des professionnels européens. Patrick Watson n'avait pas encore sorti son premier album, mais il était déjà invité en Allemagne!»

Trois ans plus tard, la sélection officielle de M pour Montréal compte 16 groupes ou artistes, sans compter ceux des événements spéciaux qui peuvent intéresser les délégués venus d'ailleurs - sept d'Allemagne cette année, une vingtaine d'Angleterre, une douzaine de France, une autre douzaine des États-Unis, sept du Canada anglais, etc. Des médias importants ont accepté l'invitation, d'ailleurs: NME, The Fly, Les Inrockuptibles, etc.

«La mission première de M pour Montréal, rappelle Nasra, consiste à organiser une bourse internationale pour des acteurs importants de la musique alternative ou émergente, des professionnels qui peuvent faire la différence. Ça va du fameux Glastonbury en Angleterre à Haldern Pop, un festival visionnaire qui se tient depuis une vingtaine d'années près de Düsseldorf en Allemagne.»

Pour que les professionnels puissent découvrir les groupes montréalais ou canadiens, Sébastien Nasra estime qu'ils doivent jouer devant des publics constitués de vrais fans.

«On veut présenter les groupes dans le meilleur contexte possible, et l'on organise ce festival à une période où nous n'avons pas de programmation concurrente. Les délégués débarquent ici le mercredi soir, ils sont occupés mur à mur jusqu'à leur départ. Fin novembre, on occupe un créneau intéressant. À preuve, la soirée de clôture de l'an dernier, avec Karkwa, We Are Wolves, Coeur de Pirate et John Lajoie qui animait, c'était archi plein au Métropolis.»

Et l'on ne compte pas les activités connexes de M pour Montréal: opérations locales les premiers vendredis du mois ainsi que M sur les Quais au Vieux-Port de Montréal au week-end de la Fête du Travail, un événement gratuit qui a attiré 10 000 personnes en septembre dernier. Et surtout M sur la route - ce mercredi au CMJ de New York, en 2010 au South By Southwest d'Austin et au festival The Great Escape à Brighton.

À n'en point douter, le M se fait aller!