Plus de 5000 personnes ont rendu mardi un dernier hommage au chanteur français Jean Ferrat, longtemps compagnon de route du parti communiste, dont les obsèques ont été célébrées dans le village du sud de la France où il s'était retiré.

Auteur de quelque 200 chansons, Jean Ferrat est mort samedi à l'âge de 79 ans. Il souffrait d'un cancer.

Le maire d'Antraigues-sur-Volane, Michel Pesenti, a lu à la foule rassemblée sous le soleil les dernières volontés du poète, qui voulait être enterré «aux côtés de son frère André» dans le cimetière municipal de cette commune du département de l'Ardèche où il vivait depuis 1973.

Un autre frère, Pierre Tenenbaum (Ferrat était un nom d'artiste), a évoqué «l'homme» à qui des admirateurs du monde entier envoyaient des lettres adressées simplement à «Jean Ferrat, poète».

Avant l'inhumation dans l'intimité, la foule a repris un de ses plus grands succès, La montagne, écrite en hommage aux paysages et à la vie simple de l'Ardèche.

La secrétaire nationale du Parti communiste français, Marie-George Buffet, était présente aux obsèques célébrées sans cérémonie religieuse, qui ont mêlé poésie et musique.

Face à l'afflux de visiteurs venus de la France entière, quelque 160 gendarmes et policiers avaient été déployés et des navettes de cars mises en place.

La mort de Jean Ferrat, artiste inspiré par la nature, ses combats politiques et la poésie de Louis Aragon, a soulevé une vague d'émotion en France où la classe politique et le monde du spectacle, mais aussi de simples voisins, ont rendu ce weekend hommage à l'un des derniers grands de la chanson française.