Tout en reconnaissant l'effort déployé par Ottawa pour moderniser la loi sur les droits d'auteurs pour reconnaitre les progrès technologiques, l'ADISQ s'interroge sur l'équilibre réel qu'il met en place entre les intérêts des utilisateurs et les droits des créateurs.

En fait, l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) se dit plutôt convaincue que les moyens préconisés dans le projet de loi contribueront à accentuer le déséquilibre au détriment des ayants droit.L'ADISQ cite par exemple que le gouvernement reconnaît enfin qu'il est illégal de s'adonner à l'échange de fichiers au Canada. Du même souffle, le projet de loi fixe des dommages préétablis de 100 $ à 5000 $ pour les internautes qui s'approprient illégalement de la musique. L'organisme estime que les faibles amendes lancent un message très négatif sur la valeur de la musique.

La vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l'ADISQ, Solange Drouin a de plus souligné que le projet de loi soulève d'autres importantes préoccupations, notamment en regard des dispositions visant le régime de reproduction de musique pour usage privé.

Le gouvernement, en n'élargissant pas le régime de copie privée aux enregistreurs audionumériques tels que les iPod, contribue dit-elle à la disparition d'un régime établi dans plus d'une quarantaine de pays dans le monde. Elle s'interroge sur la valeur d'un iPod sans musique.

L'ADISQ entend participer activement à tout le processus parlementaire afin de s'assurer que les amendements qui seront apportés à Loi sur le droit d'auteur permettent de maintenir la valeur des oeuvres et des enregistrements sonores pour que le terme «équilibre» retrouve tout son sens.