Il est l'imprésario du groupe Karkwa, le groupe qui a gagné le prix du meilleur album canadien de l'année. Depuis la semaine dernière, il co-gère aussi le carrière de Pascale Picard.  C'est sans compter que Sandy Boutin est le président fondateur du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, événement de l'année au dernier gala de l'ADISQ.

Pourtant, il se dirigeait en politique à l'aube de sa vingtaine, lui qui travaillait pour le Parti québécois.

Quand le PQ a perdu le pouvoir, le jeune homme a quitté la ville de Québec pour retourner en Abitibi et étudier en administration des affaires. Devant l'offre manquante de musique alternative dans sa région, il a décidé de fonder le FME, dont la première présentation a été un succès.

Encore aujourd'hui, Sandy Boutin n'a aucun salaire comme directeur général. Pour lui, «la musique alternative et la relève, c'est super important, mais il y a aussi quelque chose d'égoïste là-dedans », dit-il. « C'est du donnant-donnant, car je me réalise là-dedans. Je donne autant que je reçois.»

Héritage de son expérience politique, Sandy Boutin n'hésite pas à prendre la parole publiquement sur des dossiers chauds, et il travaille beaucoup dans l'ombre pour la cause de la diversité musicale partout au Québec. Il finalise en ce moment une étude sur les spectacles de musique émergente en région dans le but de soumettre des revendications au gouvernement provincial. Le milieu de la musique lui doit beaucoup.

«Tant mieux si ça peut être moins difficile pour d'autres que ça l'a été pour nous.»