Ginette Reno sera en résidence au Théâtre St-Denis à compter du 12 avril 2012, pour une série de spectacles inspirée de son plus récent album, La musique en moi, dont elle a vendu plus de 82 000 exemplaires depuis sa sortie, en mars, et pour lequel elle a remporté deux Félix au dernier gala de l'ADISQ.

Après une série de 45 concerts avec Pour que tu m'aimes à la salle Pierre-Mercure en 2009, c'est sur la scène du Théâtre St-Denis que Ginette Reno se produira. Douze dates sont déjà à son calendrier, du 12 avril à la fin du mois de mai prochain, mais neuf supplémentaires sont à prévoir.

«C'est la faute de Lyne Dufresne (directrice technique du Théâtre St-Denis). Elle m'a offert la clé de la loge», explique Ginette Reno en entrevue avec La Presse.

La chanteuse promet à son public de lui en mettre plein la vue sur les planches du St-Denis le printemps prochain.

«Cette fois, je vais avoir une plus grosse formation: je vais travailler avec beaucoup de violons, des cordes et aussi un trombone. Ça va être un gros, gros show parce qu'aujourd'hui, à mon âge, je me dis tout le temps qu'il se pourrait bien que ce soit le dernier. Je vais me faire plaisir, même si ça coûte cher!», dit la chanteuse à la blague.

«Je vais avoir 66 ans le 28 avril, je serai donc là le jour de mon anniversaire et c'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire», poursuit-elle au bout du fil.

Elle a choisi de donner rendez-vous à ses fans au St-Denis, une salle qu'elle affectionne tout particulièrement. «Le fait que je sois sourde fait en sorte que c'est toujours mieux pour moi d'être en résidence dans une salle, comme ça je n'ai pas d'inquiétude au niveau du son. Plus jamais je ne ferais le Centre Bell, car ça demande une énergie incommensurable et on perd une partie d'intimité avec le public et une certaine chaleur. Moi, j'ai envie de prendre les spectateurs dans mes bras et, au Centre Bell, ce n'est pas évident!», précise-t-elle.

Ginette Reno compte bien profiter de l'occasion pour rendre un dernier hommage à son directeur musical, Léon Bernier, qui l'a accompagnée pendant 42 ans et qui a été emporté par le cancer le 11 octobre dernier.

«J'avais écrit une chanson pour lui qui s'intitule Il s'appelle amour. C'est sûr que je vais lui rendre hommage, c'est la moindre des choses», dit Ginette Reno, très émue.

Madame Rosa

Avec trois projets de films confiés à Fabienne Larouche, Ginette Reno souhaite plus que tout incarner Madame Rosa, personnage coloré de La vie devant soi, un roman d'Émile Ajar (Romain Gary), interprété au cinéma par Simone Signoret en 1977.

«Je m'en vais rencontrer Denise Robert et une autre personne. Je pense qu'elle veut me voir la face, pour voir si je ressemble à une juive. Pour moi, Madame Rosa, c'est Oscar time! C'est une femme juive qui a tenu un bordel, une putain qui a gardé des enfants de putains et qui les a tous élevés dans leur religion respective. C'est un film gagnant, un billet direction le monde!»

Jointe un peu plus tard au téléphone, Denise Robert a précisé qu'elle avait rencontré Ginette Reno avec le producteur et agent d'artiste français Dominique Besnehard en vue d'une coproduction franco-québécoise de La vie devant soi, dont ils doivent avant toute chose acquérir les droits.

Les billets des spectacles seront en vente à partir de demain sur www.ticketpro.ca