Le bureau du coroner du comté de Los Angeles a émis des citations à comparaître aux médecins et pharmaciens qui traitaient Whitney Houston afin d'obtenir des informations sur ses dossiers médicaux et pharmacologiques.

Il s'agit d'une procédure normale pour de telles enquêtes, a indiqué mercredi le coroner en chef adjoint, Ed Winter.

Cela peut permettre, a-t-il expliqué, de faire la lumière sur les circonstances des décès et sur l'état de santé des défunts avant leur trépas.

M. Winter a affirmé que le bureau du coroner avait déjà contacté plusieurs médecins en leur demandant les dossiers de Mme Houston.

Jusqu'à présent, il n'y a rien d'inhabituel sur la façon de mener l'enquête sur la mort de Whitney Houston - il est tout à fait normal d'émettre des citations à comparaître pour avoir accès aux dossiers, a signalé Ed Winter.

Le coroner en chef adjoint a déclaré que «même si une personne meurt dans un accident», il est nécessaire de tenir compte des questions médicales

«Tout peut être utile», a plaidé M. Winter.

Les détectives qui enquêtent sur la mort de Whitney Houston ont retrouvé plusieurs flacons de médicaments sur ordonnance dans la chambre d'hôtel de Beverly Hills où la chanteuse s'est éteinte samedi après-midi.

Ils n'ont pas voulu préciser quels médicaments ont été saisis, mais ont affirmé qu'ils n'étaient pas présents en quantité inhabituelle.

Les autorités ont déclaré que l'autopsie pratiquée sur la dépouille de la chanteuse n'ont permis de détecter aucune trace de violence.

Le corps de Whitney Houston était immergé dans l'eau de la baignoire de sa chambre du Beverly Hilton et la chanteuse était apparemment inconsciente lorsque des membres de son entourage l'ont retrouvée samedi après-midi, a indiqué lundi la police de Beverly Hills.

Ceux qui ont fait la macabre découverte ont sorti son corps de l'eau et rapidement avisé le service de sécurité de l'hôtel.

Au fil des ans, les dossiers médicaux sont devenus des éléments d'information cruciaux pour les détectives qui tentent d'élucider les décès de célébrités. Ceux des défunts acteurs Corey Haim et Brittany Murphy avaient notamment permis de déterminer que les décès n'étaient pas reliés à la consommation de drogues.

Dans l'affaire Michael Jackson, les enquêteurs ont passé des mois à éplucher les dossiers médicaux et pharmacologiques du défunt afin de déterminer ses antécédents médicaux et l'identité des médecins qui lui avaient prescrit des médicaments.

Le Dr Conrad Murray a finalement été accusé de l'homicide involontaire de Michael Jackson, à qui il administrait personnellement de fortes doses d'un puissant anesthésiant, le propofol, sans conserver de traces écrites de ces traitements.