Il y a un an, Metronomy était un groupe indie-rock anglais d'estime comme un autre. Mais depuis la sortie de son troisième album, The English Riviera, le groupe fait le plein de nouveaux fans. Après un spectacle archi complet à la SAT en octobre dernier, il est de retour au Métropolis, avant de participer au Festival Coachella et d'assurer la première partie de la tournée nord-américaine de Coldplay.

Il y a un an presque jour pour jour, le groupe électro-rock britannique Metronomy lançait son troisième disque, The English Riviera, qui faisait suite à Nights Out, album qui a connu un grand succès d'estime, mais qui méritait une plus grande visibilité.

Non seulement le son de The English Riviera est différent, mais il aura permis à Metronomy d'atteindre les ligues majeures de l'indie-rock. C'est le moins qu'on puisse dire quand on s'apprête à assurer la première partie de la tournée nord-américaine de Coldplay (qui doit commencer dans quelques semaines).

Demain, c'est heureusement en tête d'affiche que la bande à Joseph Mount se produit à Montréal pour une deuxième fois en six mois. Et c'est rien de moins qu'au Métropolis.

«Je suis à Washington DC», nous disait le chanteur et musicien touche-à-tout Joseph Mount, mardi dernier.

Combien de spectacles Metronomy a-t-il enfilés depuis un an?

«Ouf, je ne sais pas... 100? Non, disons 150... Nous sommes chanceux. Tu ne peux pas prévoir ça tellement ça dépasse les attentes.»

Pour avoir vu Metronomy en spectacle dans une petite salle de Berlin similaire à la SAT, il est difficile d'imaginer le groupe se produire dans un espace qui n'est pas chaleureux et propice à la danse en groupe. Dans un amphithéâtre, par exemple.

«Pour les spectacles avec Coldplay, nous essaierons de nous adapter, commente Mount. C'est certain que ce sera un choc pour nous [...] Coldplay n'est pas mon groupe préféré, mais on va jouer devant tellement de monde et ce sera une chance unique de se produire au Hollywood Bowl de Los Angeles.»

Un disque de printemps

Depuis The English Riviera, le quatuor Metronomy est permanent, complété par Anna Prior (batterie et voix), Oscar Cash (claviers et autres) et Gbenga Adelekan (basse).

Ne serait-ce qu'avec sa pochette avec un palmier, le dernier album est plus pop et ensoleillé que Nights Out, un disque d'intérieur qui évoquait un bar dansant avec ses sonorités disco-électro sombres et sa basse haletante.

The English Riviera fait référence au cours d'eau, près de Devon, en Angleterre, où a grandi Mount. «Quand je préparais l'album, j'avais en mémoire des souvenirs d'été adolescents. Le disque sortait au printemps au lieu de sortir en septembre, et je voulais me concentrer pour le songwriting sur des trucs différents. J'avais en tête une atmosphère pour les sonorités.»

Le compositeur et multi-instrumentiste de 29 ans n'a toutefois rien changé à sa formule gagnante, pondre des pièces qui donnent envie de danser ou de taper du pied. Par ailleurs, Joseph Mount a un impressionnant portfolio de remix, que ce soit sur des titres de Franz Ferdinand, Klaxons, Gorillaz ou Lady Gaga.

«Je n'ai pas vraiment le temps de mixer en ce moment, précise-t-il. Les choses vont tellement bien pour Metronomy.»

Un nouvel album de Metronomy devrait sortir quelque part en 2013. Et demain soir, au Métropolis, Joseph Mount promet de chanter des old new songs.

Metronomy, demain, à 20h, au Métropolis. Première partie: Sandro Perri