On ne s’attend pas à être surpris lorsqu’on met l’oreille à un nouveau disque d’Albin de la Simone. Plutôt à des retrouvailles avec une vieille connaissance, avec ce que cela suppose de changements liés au temps qui a passé et de familiarité. Et c’est d’autant plus vrai que son album Les cent prochaines années arrive six ans après son dernier disque de chansons, L’un de nous, paru en 2017.

Ce qui reste familier ? Ce chant doux, proche de la confidence, plein de tendresse, un brin nostalgique et parfois empreint d’un humour pince-sans-rire. Ces mélodies qui se lovent facilement dans l’oreille. Ce qui est nouveau ? De petites envies de grandeur et d’envol, qui s’affirment à travers des arrangements de cuivres, comme façonnés par un souffleur de verre.

Sur ces musiques pleines de grâce, Albin de la Simone évoque la tyrannie des apparences (Pour être belle) et le deuil de l’avortement (Mireille 1972), raconte les humeurs d’un père dépassé par son ado (Ta mère et moi) et parle de rupture amoureuse (Pars). Il aborde aussi l’inverse, c’est-à-dire l’amour qui naît ou qui dure, dans une paire de chansons rêveuses dépourvues de mièvreries, Les cent prochaines années et la très belle Merveille.

Les cent prochaines années, concocté entre autres avec le réalisateur Sage (Revolver), le batteur Robbie Kuster (Patrick Watson) et mixé par Ghyslain Luc Lavigne, est une nouvelle pierre précieuse dans la discographie d’Albin de la Simone. Personne ne fait des chansons comme lui.

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Les cent prochaines années

Chanson

Les cent prochaines années

Albin de la Simone

VF Musique / Tôt ou Tard

8/10