(Paris) Le pianiste Menahem Pressler, fondateur du Beaux Arts Trio, est décédé « paisiblement » samedi à Londres à l’âge de 99 ans, a annoncé l’université américaine dans laquelle il enseignait, déclenchant une vague d’hommages dans le milieu de la musique classique.

« M. Pressler était un pianiste brillant, un professeur extraordinaire et une âme tendre qui a laissé une marque indélébile sur des générations de pianistes dans le monde entier », a commenté Abra Bush, doyenne de la Jacobs School of Music de l’université d’Indiana.

« Aujourd’hui, le monde a gagné un roi (Charles III, couronné samedi à Londres, NDLR), mais nous en avons aussi perdu un. Adieu Menahem et merci. Pour tout », a publié sur Twitter le violoniste Daniel Hope, membre du Beaux Arts Trio de 2002 à 2008.

Le violoncelliste français Gautier Capuçon a pour sa part salué la mémoire du « doyen des pianistes et immense musicien Menahem Pressler ». « Son âme et son sourire de jeune homme éternel vont nous manquer », a-t-il écrit.

Les Philharmonies de Paris et de Berlin ont également rendu hommage au pianiste sur leurs réseaux sociaux.

L’ensemble américain Beaux Arts Trio avait fait ses débuts en public le 13 juillet 1955 au Berkshire Music Festival, devenu le festival de Tanglewood (nord-est des États-Unis), et donné plusieurs milliers de concerts jusqu’en 2008.

Il s’était maintenu autour de son fondateur Menahem Pressler, avec des changements aux violon et violoncelle.

Nommé à plusieurs reprises aux Grammy Awards américains, Pressler avait reçu une Victoire d’honneur de la musique classique en France en 2016, à 92 ans.

Né à Magdebourg, en Allemagne, en 1923, il avait fui l’Allemagne nazie en 1939 et émigré en Israël.