Quelques suggestions de spectacles à découvrir dans le cadre du Festival de jazz de Montréal.

L’évènement : Pierre Kwenders

José Luis & the Paradox of Love a valu à son auteur, Pierre Kwenders, le prestigieux prix Polaris en septembre. Ce qui est amplement mérité. Sur ce troisième disque, son plus doux et plus intime, il mêle avec une adresse communicative ses racines africaines (coupé-décalé, rumba congolaise, etc.) à la house, au rap et à la pop, dans une suite de glissements et de fondus. Ça va danser sur l’esplanade de la Place des Arts !

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Club Montréal TD, 23 h

La découverte : Clerel

PHOTO RICHARD BERNARDIN, FOURNIE PAR L’ARTISTE

Clerel

Avec la voix bénie des dieux qui est la sienne, il est presque impossible de s’imaginer que Clerel a failli faire carrière en chimie, le domaine dans lequel il a étudié, plutôt qu’en musique. Mais lorsqu’il visite en 2012 le musée de la légendaire étiquette Stax (Otis Redding, Isaac Hayes, Booker T. & the M. G.’s) à Memphis, le Camerounais d’origine vit une sorte d’épiphanie. Après son arrivée à Montréal en 2013, cet héritier de la grande tradition soul abandonne les sciences pour sa guitare, une décision qu’approuve depuis quiconque a l’occasion d’entendre, ne serait-ce que quelques secondes, une de ses chansons.

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Gesù, à 22 h 30

Vraiment jazz : Annahstasia

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL DE JAZZ

Annahstasia

Au jour sept d’un marathon musical de dix jours, à force d’engouffrer des notes et des musiques exaltantes, un peu d’accalmie. Annahstasia Enuke arrive avec une sensibilité dangereusement froissée comme une énorme bouffée d’oxygène au milieu d’un soir d’été. Pas de harangue revendicatrice, mais d’un romantisme fou, ça implique forcément qu’on se balade dans le beau ; ceux et celles qui ont mis son nouveau disque Revival dans leurs oreilles seront d’accord. Les racines nigériennes de l’Américaine ajoutent au tissu vocal énigmatique et obscur de son tour de chant. Le baume spirituel néo-jazz qui fait du bien.

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Scène Rio Tinto, 20 h