(Tbilissi) Le groupe de rock américain The Killers a présenté ses excuses mercredi après avoir invité un admirateur russe sur scène lors d’un concert en Géorgie, suscitant les huées de la foule dans ce pays du Caucase aux relations complexes avec Moscou.

« Nous n’avions pas l’intention de contrarier qui que ce soit et nous nous en excusons », a publié sur Facebook la formation qui se dit « aux côtés » des habitants de ce pays qui s’était opposé à la Russie lors d’une courte guerre en 2008.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit Brandon Flowers, le leader du groupe, inviter mardi soir un admirateur à monter sur scène lors d’un concert dans une salle située sur la côte de la mer Noire.  

« Ce type est russe. Vous êtes d’accord pour qu’un Russe nous rejoigne ? », demande Brandon Flowers, ce qui provoque des huées de la part de la foule.

« Vous ne voyez pas que c’est l’un de vos frères ? », demande-t-il ensuite, avant de s’indigner du « chacun chez soi dès qu’on parle de frontières », certains spectateurs quittant les lieux.

PHOTO EKATERINA PIROGOVA, EKATERINA PIROGOVA VIA REUTERS

Les organisateurs de la Black Sea Arena, où le concert a eu lieu, ont également présenté leurs excuses. « Nous comprenons l’émotion de nos spectateurs », ont-ils déclaré.  

Les organisateurs de la Black Sea Arena, où le concert a eu lieu, ont également présenté leurs excuses. « Nous comprenons l’émotion de nos spectateurs », ont-ils déclaré.  

« Le comportement de l’artiste sur scène n’est pas la position de la Black Sea Arena », ont-ils ajouté.

Le groupe de rock géorgien LOUDspeakers, qui assurait la première partie du même concert, s’est déclaré « déçu » sur les réseaux sociaux après l’incident, la Russie étant « un ennemi et un occupant ».

Le groupe The Killers, actif depuis plus de vingt ans, s’est fait connaître avec le tube synthé rock Mr. Brightside, sorti en 2003.

La Géorgie, ex-république soviétique, a accueilli des dizaines de milliers d’exilés russes depuis le début du conflit en Ukraine, suscitant parfois des tensions dans un pays qui ambitionne de rejoindre l’UE et l’OTAN et qui a perdu dans les années 1990 le contrôle de deux territoires séparatistes prorusses, où sont déployées des troupes russes.