(Incheon) G-Dragon, vedette du groupe de K-pop BIGBANG, a clamé son innocence lundi face à la presse réunie devant un poste de police d’Incheon, à l’ouest de Séoul, où il a été interrogé dans le cadre d’une enquête pour usage de stupéfiants.

L’artiste sud-coréen de 35 ans, de son vrai nom Kwon Ji-yong, à l’encontre duquel une enquête policière a été ouverte, est arrivé à bord d’une voiture noire, portant un costume noir et des lunettes à monture noire.

« Je n’ai commis aucun crime lié à la drogue », a-t-il affirmé aux journalistes présents.

Quand on lui a demandé s’il voulait envoyer un message à ses fans, il a répondu : « Ne vous inquiétez pas trop. Je serai de retour après l’enquête ».

À la sortie de son interrogatoire qui a duré près de quatre heures, le chanteur a assuré avoir été déclaré négatif à la drogue, ajoutant qu’il avait instamment demandé un autre test plus approfondi.

« J’ai coopéré activement à l’enquête, qu’il s’agisse du test ou de donner un échantillon de cheveux », a-t-il expliqué, affirmant avoir répondu « honnêtement ».

G-Dragon avait déjà été interrogé pour usage de cannabis en 2011 avant d’être relâché sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui.

Il est le dernier d’une longue série de personnalités du monde du divertissement à faire l’objet de telles investigations en Corée du Sud, qui a durci sa législation sur la consommation et le trafic de drogue.

Le président Yoon Suk Yeol a appelé cette année à des mesures plus strictes pour éliminer le trafic de stupéfiants, dans un pays où la vente de cannabis est passible de la prison à vie.

La loi sud-coréenne est très sévère en matière de consommation de stupéfiants, une infraction passible de cinq ans de prison ferme.

La police a notamment ouvert une enquête à l’encontre de Lee Sun-kyun, l’un des acteurs principaux du film oscarisé Parasite, pour usage de cannabis et d’autres psychotropes.

Début octobre, un autre comédien célèbre en Corée du Sud, Yoo Ah-in, a été inculpé pour usage de stupéfiants.

Des peines de prison ont par ailleurs été prononcées à l’encontre de membres de BIGBANG, l’un des groupes sud-coréens les plus prolifiques avec au moins 140 millions de disques vendus dans le monde depuis ses débuts en 2006.

Le rappeur T. O. P, qui a révélé en mai s’être « retiré » du groupe, s’est vu infliger une peine de prison avec sursis en 2017 pour usage de cannabis.

Pour un autre motif, Seungri, autre chanteur de la formation, s’est retiré du showbusiness en 2019 avant d’être condamné à 18 mois de prison pour avoir notamment proposé des femmes en vue de relations sexuelles, à de potentiels investisseurs.

La loi sud-coréenne prévoit même des peines d’emprisonnement pour les personnes revenant en Corée du Sud après avoir légalement consommé du cannabis à l’étranger.

En septembre, le petit-fils de l’ex-président sud-coréen Chun Doo Hwan, Chun Woo-won, a ainsi été inculpé à son retour dans le pays, après avoir mis en ligne une vidéo tournée à New York dans laquelle il se filmait en train de consommer des pilules présentées comme étant de l’ecstasy et de la DMT.