Intronisée au Temple de la renommée du rock après des décennies à chanter essentiellement du country, Dolly Parton offre Rockstar pour prouver qu’elle peut rocker. C’est vrai, mais ça ne suffit pas.

Elle n’a pas fait les choses à moitié : Rockstar compte 30 chansons (!), dont une grande quantité de reprises et des chansons originales écrites exprès pour ce projet. Dolly Parton, dont la voix ne fléchit pas malgré ses 77 ans, donne l’impression de vouloir toucher à tout sur ce disque où elle reprend entre autres tant Blondie que Journey, The Beatles, 4 Non Blondes, The Police, Heart, Miley Cyrus, Prince et flirte souvent avec le rock d’aréna (la pièce titre, notamment, livrée avec un sourire en coin).

On ne retiendra pas grand-chose de ces nouvelles chansons rockées dans le moule. En ce qui a trait aux reprises, il faudrait y aller au cas par cas. Constat général : plutôt que de s’approprier ces immortelles, c’est elle qui cherche à s’en rapprocher, très souvent en chantant en duo avec son auteur ou la voix qui les a popularisées : Sting est là pour Every Breath You Take, Ann Wilson pour Magic Man, Elton John pour Don’t Let the Sun Go Down on Me (l’un des meilleurs morceaux du disque), par exemple. Elle chante toutefois (I Can’t Get No) Satisfaction avec P!ink et Brandi Carlile et Stairway to Heaven (oui, oui) avec Lizzo et sa flûte.

Rien à dire contre la chanteuse : Dolly Parton demeure une fantastique interprète, même si elle n’est jamais touchante ici. Même si on comprend que ce disque est né d’une envie de faire un clin d’œil à son intronisation au Temple du rock, l’album manque d’imagination et on a l’impression de faire du surplace au mitan des années 1980. Elle prend des directions peu surprenantes, l’air de dire qu’elle peut se mesurer aux icônes du rock – ce qui est assez vrai –, mais sans arriver à faire sentir que ces chansons-là ont une signification profonde pour elle.

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Rockstar

ROCK

Rockstar

Dolly Parton

Butterfly Records/Big Machine

6/10