Quelque part entre Mumford and Sons et le Québec Redneck Bluegrass Project, The Dead South s’est créé une niche bluegrass trempé dans une attitude punk qui lui donne toute son originalité. Le nouvel album Chains & Stakes consolide la réputation du groupe canadien.

Déjà lauréat des prix Juno du meilleur album roots traditionnel de l’année en 2018 et 2020 pour ses précédents disques Illusion & Doubt puis Sugar & Joy, The Dead South propose une nouvelle collection de chansons encore plus riche.

Évidemment, on trouve des pièces qui nous forcent à taper du pied et qui promettent de faire danser les membres de la Good Company, ces fans qui remplissent les salles d’un peu partout dans le monde en portant les habits caractéristiques du groupe – chapeaux noirs à large rebord, chemises blanches, pantalons noirs et bretelles. Mais Chains & Stakes contient aussi quelques perles tantôt sombres, tantôt lourdes comme Completely, Sweetly, A Place I Hardly Know, Tiny Wooden Box et Father John, sans compter les intermèdes instrumentaux Where Has the Time Gone, Clemency et Yore qui mettent en valeur le talent musical du guitariste Nathaniel Hilts, du mandoliniste Scott Pringle, du banjoïste Colton Crawford et du violoncelliste Danny Kenyon – il joue la plupart du temps debout en pinçant les cordes avec ses doigts.

L’humour est bien sûr l’une des armes de prédilection des quatre compères de Regina, comme en fait foi Cured Contessa, une apologie du bacon qui risque de faire un tabac en spectacle, tout comme les puissantes et festives Blood on the Mind, 20 Mile Jump, A Little Devil et Son of Ambrose.

The Dead South avait joué à guichets fermés au MTelus en octobre 2022, ce sera certainement encore le cas en décembre prochain – les billets sont déjà en vente.

Extrait d’A Little Devil, de The Dead South
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Chains & Stakes

Bluegrass

Chains & Stakes

The Dead South

Six Shooter Records

8/10