Au cours des dernières années, le saxophoniste Chet Doxas s'est clairement imposé parmi les meilleurs musiciens de jazz de Montréal.

Idem pour son frangin Jim, avec qui il fait équipe sur cet album, tandem familial auquel se joint le guitariste Benoît Charest. Devenu célèbre pour ses musiques de film, Charest renoue enfin avec le jazz, ses premières amours. À une autre époque, le musicien a déjà atteint des standards techniques supérieurs, enfin à ceux observé dans cet album, (pas de secret, il faut répéter comme un malade pour jouer comme il le faisait dans le temps) mais... On lui pardonnera puisqu'il joue encore très bien et puisque la maturité de son jeu et de ses connaissances musicale, sans compter la justesse et la finesse de ses impros, l'emportent sur ce recul technique - qu'il pourrait aisément corriger, il va sans dire. 

Ainsi, l'expérience de Ben Charest sert bellement le jazz de Chet Doxas en formule quartette - le contrebassiste Zack Lober complète la formation. Ce Big Sky, en fait, se dégage au fil des écoutes ; par particulièrement aventureux de prime abord, encore moins spectaculaire, cet album révèle ses subtilités sur la durée.

Extrait: L'Acadie

JAZZ

Chet

Doxas

Big Sky

***1/2

Justin Time