Résidante d'Ottawa, KellyLee Evans est passée par la France pour créer son premier véritable impact... au Canada ! Pour cet hommage au répertoire très connu que s'était approprié feu Nina Simone (Do What You Gotta Do, Feeling Good, July Tree, Wild Is The Wind, Ne me quitte pas, etc.).

On l'a installée quelques jours dans un studio parisien aux côtés du guitariste américain Marvin Sewell (Jason Moran, Cassandra Wilson), du contrebassiste français-new-yorkais François Moutin (Martial Solal, Jean-Michel Pilc, etc.) du batteur niçois-parisien André Ceccarelli (Dee Dee Bridgewater, Biréli Lagrène, etc.).

Ce qui frappe d'entrée de jeu ? Cette voix de soprano, cette approche délicate, n'a rien à voir avec le registre grave de la célébrissime diva, qui s'accompagnait au piano et qui s'exprimait dans une esthétique moins jazzy.

Qui plus est, KellyLee Evans évite toute comparaison directe en choisissant la guitare comme seul instrument harmonique. Elle a pu compter sur des musiciens excellents, sans prétendre à quelque rénovation majeure dans la réalisation. Avec cette relative inconnue, nous voilà en terrain connu. Fin, simple, élégant, pro, bien senti, convenu. Sur scène ? On lui souhaite un groupe de même niveau, ce qui ne sera pas évident à réunir.