Très bon pianiste, fort de cette technique impeccable qu'on acquiert dans les meilleurs conservatoires de Cuba, Yoel Diaz est l'un de ces instrumentistes latins qui s'appliquent à faire voyager leur culture, direction el norte.

À Montréal depuis quelques années, ce musicien des plus compétents s'adapte à plusieurs genres et contextes. Or cette fois, il met en relief ce qui lui importe au fond: la musique cubaine et le jazz moderne. Sauf quelques détails singuliers dans la facture, l'amateur de jazz latin n'y repérera pas d'innovations, ni de super virtuosité.

Voilà plutôt un très bon album réunissant de très bons musiciens d'ici, et dont l'objet est de servir l'imaginaire musical de leur leader. Au programme, donc, cha-cha-cha, danzon-cha, bolero-mambo, balada-yambu, bolero, son, son descarga, jazz cubain. Ainsi, participent à ces sympathiques Encuentros (rencontres en français) des musiciens montréalais issus d'horizons différents; le contrebassiste Alex Bellegarde, le percussionniste Roberto Osorio «Kiko», la flûtiste Nathalie Picard, le trompettiste Eduardo Sanchez, les chanteuses Karen Young et Jessica Philips-Silver, on en passe. Voilà la carte de visite dont Yoel Diaz avait besoin... avant de se produire le 8 décembre prochain au Petit Campus.

***1/2

JAZZ/WORLD  Yoel Diaz  Cuban Jazz Session/Encuentros  Artic/Sélect