Voilà ce que cette douée compositrice, leader, pianiste et improvisatrice a fait de mieux depuis les débuts de sa carrière.

Voilà le vaisseau amiral de Marianne Trudel, le seul qui pourrait mener sa flotte hors des eaux territoriales. Ce superbe septuor évolue dans la lignée de Gil Evans et de Maria Schneider qui fut son assistante au cours de ses dernières années d'existence, investit un océan féminin de même cousinage que celui de sa collègue montréalaise Christine Jensen.

Qui plus est, ce septuor croise dans un delta que peuvent fréquenter les compositeurs Greg Osby et David Binney, on pense à ces oeuvres de jazz contemporain où la voix (Anne Schaeffer) devient un instrument au même titre que le cor (Jocelyn Veilleux), le trombone (Jean-Olivier Bégin), la trompette (Lina Allemano), la contrebasse (Normand Guilbeault) ou la batterie (Philippe Melançon). Ainsi, des mélodies soyeuses coulent de source dans un contexte où de riches orchestrations modernisent à souhait un chant féminin des plus incarnés, rendent propices l'expression d'une polyphonie écrite ou improvisée, favorisent les expressions individuelles de haute volée. Un des must du festival Jazz en rafale, le 25 mars prochain.

JAZZ

SEPTET

Marianne Trudel

Espoir...

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Effendi