Deux pointures de l'indie et une du jazz montréalais s'unissent au sein de ce trio virtuose au croisement de l'électro, de l'americana, de l'indie-rock, de l'afro-rock, du prog ou du krautrock.

Klaus réunit le claviériste François Lafontaine (Karkwa, Galaxie), le guitariste et multi-instrumentiste Joe Grass (Patrick Watson) et Samuel Joly, sans contredit l'un des meilleurs batteurs de sa génération - que l'on a entendu récemment aux côtés du bassiste Rémi-Jean LeBlanc (avec Nir Felder et Rafael Zaldivar).

C'est la rencontre de trois collègues des plus respectés de l'indie québécois, leur plaisir de jouer ensemble est contagieux, leur mélange des genres est de digestion plutôt lente... il faut se donner le temps de voir où mènent ces jams transformés progressivement en ateliers de composition, en chansons, en intros et ponts sans paroles... en cet album homonyme, au bout du compte.

Les voix harmonisées autour du soliste (Joe Grass) ainsi que les claviers analogiques enveloppent les motifs de guitare et les frappes de batterie.

Plus précisément, Klaus propose des formes allongées de formes chansonnières: les rimes se trouvent au centre de structures musicales assurément plus complexes que la moyenne et font voyager quiconque accepte de monter à bord du vaisseau.

* * * 1/2

KRAUTROCK, INDIE, PROG, ÉLECTRO. Klaus. Klaus. Simone Records.