C'est en grand que les nouvelles installations de la Société des arts technologiques (SAT) ont été inaugurées, ce vendredi matin, au 1201, boulevard Saint-Laurent, à Montréal, chaque intervenant soulignant combien la SAT est devenue une référence internationale de la culture numérique.

Le centre de recherche (Metalab), de création (Labodôme), de formation (Transform), de production (Espace SAT) et de diffusion (Satosphère) de la culture numérique est facilement repérable dans le Quartier des spectacles. Son dôme emblématique créé par l'architecte Luc Laporte, qui abrite la Satosphère, est le premier théâtre immersif permanent dédié notamment à la création d'oeuvre.

Même si elle est en activité dans ses nouveaux locaux répartis sur quatre étages (4500 m2) depuis plusieurs mois, la SAT, « à la fois moteur et vitrine des tendances en informatique appliquées aux arts et au design », n'avait pas encore été officiellement célébrée. Plusieurs ministres, un sénateur et de nombreux invités artistiques et économiques étaient présents.

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, s'est réjoui de la transformation (dans l'ancien Marché Saint-Laurent) du centre technologique qui «contribue grandement à positionner Montréal comme une ville de création et d'innovation».

Il a souligné que ce «temple de la recherche multidisciplinaire» est un parfait exemple de partenariat bénéfique entre la Ville de Montréal, les gouvernements du Québec et du Canada et bien sûr les créateurs.

«Il ne faut pas avoir peur de le dire: nous sommes la capitale mondiale des arts numériques», a même lancé le maire.

Le ministre québécois des Finances, du Revenu et responsable de la région de Montréal, Raymond Bachand, a d'ailleurs félicité la SAT pour attirer 30% de ses chercheurs des régions de Boston et de New York. «Ça en dit long sur la force d'attraction de la SAT», a-t-il dit.

Dans sa déclaration, Monique Savoie, la présidente et fondatrice de la SAT (en 1996), a pour sa part estimé que l'usage des réseaux est véritablement inscrit dans l'ADN des Québécois:

«La culture québécoise s'est construite par l'usage des réseaux fluviaux, des réseaux ferroviaires, des réseaux hydroélectriques, des réseaux d'économie et d'entraide et des réseaux téléphoniques qui ont façonné son identité et développé sa culture entrepreneuriale. Aujourd'hui, avec son édifice branché au réseau de fibre optique, la SAT peut à son tour jouer pleinement son rôle de Hub urbain.»

Lors de la conférence de presse, un branchement vidéo et sonore en direct a été réalisé avec le Hangar, un organisme similaire à la SAT, à Barcelone, en Espagne.

Organisme à but non lucratif, la SAT est reconnue sur la scène internationale en tant que premier Living Lab en Amérique du Nord. Fonctionnant au croisement des arts, des sciences et de la technologie, elle participe à des activités de recherche appliquées au milieu médical, par exemple avec l'hôpital Sainte-Justine, et va former des enseignants du secondaire de la Commission scolaire de Montréal à l'utilisation des technologies en tant qu'outils de création, a indiqué Mme Savoie.

Sur l'étage-terrasse du Sensorium (salle de la Satosphère et bar-restaurant Food-Lab), l'artiste Marie-France Brière a créé, dans le cadre du Programme du 1%, l'oeuvre Réminiscences-fiction-vagabondage, une sorte de cloison en aluminium rappelant les anciennes clôtures en lattes de bois qui entouraient des maisons ou des bâtiments.

En ce moment, la Satosphère propose du mercredi au samedi, jusqu'au 10 décembre, de 17h à 20h, Salon de massage McLuhan, une installation immersive et participative créée par Luc Couchesne et qui rend hommage à Marshall McLuhan et à son livre The Medium Is the Massage

.