Crave ne laisse pas sa place, grâce à son catalogue bien garni. Voici quelques suggestions partagées par nos journalistes.

Père 100 enfants

Père 100 enfants pèche parfois par excès dans sa façon de vouloir dramatiser le travail journalistique (la manière est proche de celle de l’émission J.E.), mais l’enquête semble minutieuse et met au jour une réalité méconnue. Elle montre aussi les risques de ce monde parallèle où les femmes se mettent parfois en danger physiquement et émotivement, faute de solution de rechange valable à leurs yeux.

Alexandre Vigneault

Coeur de slush

Certes, la trame narrative de Cœur de slush, le très attendu film de Mariloup Wolfe inspiré du roman du même nom (écrit par Sarah-Maude Beauchesne qui signe ici le scénario), est un peu mince. Prévisible, on s’entend. Mais pas maigre pour autant. Il faut dire que les échanges sonnent toujours vrai, avec un soupçon de féminisme et de « wokisme » ici et là bien placés. La chimie entre les amies (Salma Serraji et Vivi-Anne Riel) est aussi contagieuse. Et que dire de la morale sur l’importance de l’amitié, et de la sororité, qu’on serait tous bien fous d’ignorer.

Silvia Galipeau

BlackBerry

BlackBerry s’étire en fin de parcours, mais reste un film fort agréable qui nous réjouit par son intelligence, son humour et sa sincérité.

Pascal LeBlanc

Le chat potté : le dernier voeu

Malgré la nature plus sombre de l’histoire, l’humour décalé arrache des éclats de rire, entre une leçon de vie livrée par l’optimiste Perrito (Harvey Guillén) et une scène de combat, magnifiquement animée. Ce feu d’artifice qu’est Puss in Boots : The Last Wish met superbement la table pour le retour de Shrek et de notre trio d’amigos dans un cinquième opus.

Valérie Simard

Mon crime

Au-delà des répliques bien ciselées et de la direction artistique impeccable, Mon crime s’illustre surtout grâce à ses interprètes. Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder, magnifiques, sont ici entourées de pointures qui, visiblement, se délectent de ce qu’elles ont à dire et à faire.

La Presse

Jules au pays d'Asha

La forêt verdoyante semble presque magique dans la lentille de Sophie Farkas Bolla, qui réalise ici son premier long métrage. Une impression amplifiée par la musique joyeuse qui accompagne les jeunes aventuriers au cours de leur périple ponctué d’évènements étonnants, comme cette nuit éclairée par les lucioles. Mais au-delà de la beauté de la nature, c’est surtout celle de l’enfance que la cinéaste réussit avec brio à mettre en valeur.

Véronique Larocque

John Wick : chapitre 4

Même après des dizaines de scènes de fusillade et de combats avec toutes les armes imaginables, la fluidité des chorégraphies et l’élégance des cascades nous impressionnent dans John Wick. Il est d’ailleurs étonnant à quel point ce quatrième volet continue d’évoluer à ce chapitre.

Pascal LeBlanc

La syndicaliste

Orchestrant un thriller au climat tendu, Jean-Paul Salomé propose un film efficace, dont l’impact découle notamment du caractère authentique du récit. Poursuivant une association amorcée avec La daronne, dont la tonalité était beaucoup plus légère, Jean-Paul Salomé offre de nouveau à Isabelle Huppert – évidemment parfaite – l’occasion d’explorer une facette plus rare de sa personnalité d’actrice.

La Presse

Inspirez expirez

On ne s’emmerde pas une seconde devant chacun des épisodes de 30 minutes d'Inspirez expirez. L’action progresse rapidement, les blagues s’enchaînent à un rythme carabiné et notre cerveau de détective s’active à démasquer le tueur. Comme dans Aller simple, mais en version bidonnante.

Hugo Dumas

Tu peux vivre éternellement

Bien que le film soit une fiction, le fait que Sarah Watts a elle-même grandi lesbienne dans une communauté de Témoins de Jéhovah a sûrement sa part de mérite pour ce scénario empathique et consciencieux. You Can Live Forever est un premier effort réussi qui donne hâte de découvrir ce que nous offrira Sarah Watts et Mark Slutsky dans l’avenir.

Audrey-Anne Blais

Divulgâcheur

Frontières

Frontières emprunte la forme d’un thriller nourri d’anecdotes véridiques survenues dans la famille du cinéaste et se distingue grâce à cette façon d’explorer la notion de territoire sous toutes ses formes, physique et mentale. Marqué par une performance remarquable de Pascale Bussières, qui tient ici l’un de ses plus beaux rôles, Frontières ajoute une belle pierre à l’œuvre singulière que Guy Édoin est en train de construire.

La Presse