Le nouveau Festival des arts du cirque ne naîtra pas dans la pauvreté et l'indigence. Lundi matin à la TOHU, politiciens et porte-parole de la Cité des arts du cirque se réjouissaient de la généreuse aide financière de 1 850 000 $ allouée par le gouvernement québécois à cet événement qui aura lieu à Montréal du 8 au 25 juillet 2010.

Gaétan Morency, président-fondateur de la TOHU, a affirmé que cet investissement marquait une autre étape pour la diffusion du cirque au Québec et en Amérique du Nord. Un événement qui fera connaître les artistes d'ici et compte attirer des spectacles et diffuseurs de l'étranger. «Le festival comportera des compétitions qui s'adressent à des producteurs qui recrutent pour leur propre spectacle. Nous voulons positionner ce festival comme une porte d'entrée des arts du cirque.»

L'événement qui, initialement, devait avoir lieu à la fin du mois de juin - en même temps que les spectacles de fin d'année de l'École nationale de cirque - a été déménagé à la mi-juillet, après concertation avec les autres festivals montréalais.

Christine St-Pierre, a déclaré que la contribution de 1,1 million du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (pour trois ans) était un gage de confiance envers la vivacité culturelle de Montréal. «Je souhaite longue vie au cirque à Montréal. Je suis convaincue que ce festival sera un événement formidable qui nous fera rêver», a-t-elle déclaré.

Hélène Fotopulos qui a rappelé que Montréal était le «berceau des arts circassiens» a annoncé la contribution annuelle de 500 000 $ de la ville, jusqu'en 2012.

Le ministère du Tourisme contribue lui aussi à l'enveloppe budgétaire, en versant 150 000 $ pour les trois premières années du Festival. «Montréal se distingue sur les plans culturel et touristique et l'envergure de ses festivals. Les festivals de Jazz, Juste pour rire et Montréal en lumière attirent une clientèle internationale. Nous sommes conscients qu'une contribution à ce rayonnement apportera des retombées économiques, et ce, pour toutes les régions du Québec», a commenté la ministre Nicole Ménard.

Cirque du Soleil

Les noms du Cirque du Soleil et de Juste pour rire ont aussi été cités à quelques reprises, lors de cette conférence de presse. Avec son réseau de promotion internationale et ses dizaines de millions de spectateurs fidèles un peu partout sur la planète, le Cirque sera un collaborateur de choix pour accroître la notoriété du nouveau festival.

Gilbert Rozon, qui prône le modèle «un mois, un festival» pour Montréal, a piloté une mission à Édimbourg à laquelle ont participé plusieurs représentants de festivals. «La concentration est un modèle intéressant, pour attirer le plus de monde possible à Montréal», a avancé Christine St-Pierre.

Cette «concentration» se manifestera par une «synergie» en juillet d'une douzaine de festivals qui travailleront main dans la main. Et juillet sera un mois consacré à l'humour, aux arts du cirque et aux clowns. Pas de vacances pour les saltimbanques!