Attention! La lecture de ce texte pourrait choquer... Actrice, auteure, chanteuse et comédienne française dans la trentaine, Marie Mengès se produit jusqu'à lundi dans la petite salle de la Balustrade, au Monument-National. Tard le soir. Juste avant d'aller se coucher, histoire de nous émoustiller...

Car Marie Mengès est au festival Zoofest pour nous présenter Les recettes sexuelles de Marie, un spectacle érotique qu'elle est venue présenter en grande première au Québec avant de le jouer en France. Un spectacle ou un cours d'éducation sexuelle? En tout cas, les recettes de Marie sont pratiques... et très explicites.

La musique douce diffusée avant le show ne laissait pas présager un tel afflux de... crudités! Et le mot convient bien, car, vêtue d'un déshabillé léger et transparent laissant percevoir son soutien-gorge et sa culotte, elle a recours aux vocables de l'alimentation et de la gastronomie pour expliquer en détail, avec mots, gestes et ustensiles, comment un homme et une femme doivent s'y prendre pour se donner un maximum de plaisir au lit.

«Une femme a besoin de temps, de tendresse et d'amour comme une sauce à spaghetti!», dit-elle d'emblée en se caressant.

«Faire l'amour, ça décrasse la carotte! Mon Paulo, qu'est-ce qu'il est doué, mon Paulo!», poursuit-elle, ajoutant que les hommes ne sont pas très habiles en la matière, étant des «éjaculateurs précoces à 99%». «Les hommes font l'amour comme ils mangent un sandwich: à cent mille à l'heure!»

Elle se met alors à mimer des recettes à suivre à la lettre pour améliorer les gestes précis que «doivent» faire l'homme et sa blonde durant l'acte sexuel.

Première recette: comment faire jouir une femme? «Comment réussir l'entrée préférée de madame? Une femme n'est pas un plat qui se mange froid. Une femme chauffe lentement. Elle a besoin de temps. C'est un four. Pas un micro-ondes! Une femme a besoin de préchauffage. Et si le four est trop fort, la tarte sera trop cuite. Et une femme mal cuite peut vite devenir très crue!»

«Prenez le temps de faire monter votre mayonnaise, dit-elle aux hommes. On commence par des caresses...» La suite est difficilement racontable...

Disons que sa performance salivaire avec une poupée gonflable a provoqué chez des spectateurs un malaise évident. On bouge sur sa chaise. On remue nerveusement les jambes.

«La bave est indispensable dans le traitement des boules, lance-t-elle. On pétrit d'abord la pâte, ensuite on s'attaque aux framboises! Vous voyez bien au fond de la salle?»

La deuxième recette consiste à soigner la «quenelle de brochet» de monsieur. Marie Mengès s'empare d'un gode-miché et commence son cours de fellation... Après cet extrait très érotique: «Messieurs, levez la main ceux qui bandent!», dit-elle au public.

Au fur et à mesure de ses explications, elle demande à l'assistance: «C'est noté?» Elle suggère ensuite aux femmes de dégrafer les braguettes de leurs voisins! «Allez, travaux pratiques!» Rires gênés.

La dernière recette, l'acte sexuel en lui-même, est décrite comme si vous prépariez une poutine. «Il faut bien faire frire la frite dans l'huile, alors retenez-vous! Retirez-la et laissez-la refroidir quelques instants! Et messieurs, quand vous vous sentez prêts, recommencez!» Et l'humoriste de mimer le tout sur scène...

Il y a de la gêne, mais aussi du plaisir dans ce spectacle torride, peut-être un peu long d'ailleurs, et interprété par une très bonne comédienne. Avec un texte pareil, ça prend du talent et il faut bien connaître son sujet!

Le public a semble-t-il bien apprécié en applaudissant généreusement leur... enseignante. «Bonne nuit, bonne vie», leur a-t-elle dit.

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Les recettes sexuelles de Marie, jusqu'au 25 juillet, 22 h 15, à la Balustrade du Monument-National, www.zoofest.com.