Dominique Porte présentera Je, sa nouvelle création, au Monument-National du 2 au 5 février. Une pièce autobiographique qui marque le retour de la danseuse et chorégraphe au solo après 11 ans, basée sur sa vie, à la fois comme personne et artiste.

La chorégraphe invite le spectateur dans l'intimité du processus de création, juxtaposant une écriture chorégraphique et musicale à des écrits, des notes de travail et des réflexions personnelles.

«Le mouvement est avant tout une pensée muette. Je voulais faire une sorte de biographie du corps, pour voir ce qu'il avait emmagasiné à travers la technique et l'apprentissage. J'ai commencé à faire un kaléidoscope par date. J'ai agi comme un écrivain, en allant chercher mes cahiers, mon magnétophone, dans lequel je me disais quoi faire, et ma banque de musique», explique la chorégraphe.

Je se décline en différents tableaux où mémoire du corps et pensée se côtoient, où fiction et réalité s'entremêlent dans un jeu de construction et de déconstruction non chronologique. On y retrouve un mélange de mouvements empruntés à la danse classique, au bharata indien, au jazz et à la danse contemporain, des styles qui ont marqué le parcours de la danseuse.

«Sur scène, il y a beaucoup d'accumulation de feuilles, provenant de ces cahiers que j'utilisais au début de ma carrière. Il y a aussi un tableau noir en ardoise sur lequel j'écris au fur et à mesure de la pièce à la craie. Les vidéos que j'ai faites chez moi sont projetées sur un store à lattes», précise Dominique Porte qui a confié l'éclairage de sa pièce à Marc Tétreault.

Dominique Porte propose un voyage dans le temps, dans le mouvement, dans la pensée, mais aussi dans la musique, issue en grande partie de créations antérieures: Isaac Hayes, Schubert, Bach, Nino Ferrer, le compositeur Laurent Maslé, et une toute nouvelle pièce composée spécialement pour ce solo par Charles Papasoff avec qui elle collabore pour la troisième fois.

Je, de Dominique Porte, du 2 au 5 février, présenté par Tangente au Monument-National.