Si vous étiez du million de téléspectateurs qui regardaient L'heure JMP dans les années 90, vous serez heureux d'apprendre que Jean-Marc Parent reprend la formule, pour un soir, demain, dans le cadre du Festival Juste pour rire. Trois heures (minimum) de musique avec son Mercedes Band, de blagues, d'invités, et d'anecdotes comme lui seul sait les raconter.

Q Pourquoi reprendre le concept de L'heure JMP pour un spectacle?

R J'ai horreur de revenir avec des choses qui sont passées date. Il faut aller de l'avant. Mais il y avait tellement de gens qui demandaient de ramener le Mercedes Band, qui me disaient que le créneau n'avait pas été repris... On l'avait testé il y a deux ou trois ans avec les Grandes Gueules et j'ai vu que les gens étaient emballés, que ça marchait encore. L'an passé, j'animais un gala, et on l'a essayé de nouveau. On dirait que la magie est encore là. Ça s'est tellement bien passé qu'à Juste pour rire, ils m'ont dit qu'ils étaient intéressés à faire ça une fois par année. Ce que j'aime, c'est que c'est ponctuel. Une fois, et les gens en auront juste assez.

 

Q Ce ne sera pas comme un gala au Saint-Denis?

R Non. Ils ont appelé ça L'événement JMP et on fait ça à la salle Wilfrid-Pelletier. J'ai quand même des invités, je ne veux pas faire ça seul comme avant. Sauf qu'il n'y a pas de cadre. Si on décide de faire une pièce de plus, il n'y a pas de problème. On a carte blanche. Le plaisir, c'est de faire des reprises de pièces de musique. Il y a quelques années, ce n'était pas autant à la mode qu'aujourd'hui.

Q Il y aura donc place à l'improvisation?

R Oui, pour une part. J'y vais avec le pouls des gens. Je commence une histoire et si je vois qu'ils sont captivés, je continue, sinon, j'arrête ça sec. Ça va durer trois heures minimum. Je n'en annonce pas plus, parce que je ne veux pas avoir la pression d'en faire quatre... Mais on me laisse la place pour continuer plus tard, si je veux. C'est comme se faire prêter la maison de ses parents!

Q Est-ce qu'on peut avoir une petite idée des invités?

R Les Grandes Gueules me font un cadeau immense, ils sont en vacances par-dessus la tête et ne voulaient rien savoir de travailler. Mais ils m'ont dit: pour toi, on y va. Ils partent vraiment du bois pour faire juste mon show, je suis content. Il y aura aussi la chanteuse Audrey Gagnon, qui était là l'an dernier. Toute l'équipe l'a aimée, elle fera partie du band. Je suis très fier aussi que Jean-Michel Anctil vienne faire un numéro, juste avant son nouveau spectacle.

Q Aujourd'hui, comment perçois-tu le grand succès de télé qu'a été L'heure JMP?

R C'était extraordinaire. Je pense que quelqu'un qui pourrait prévoir une réussite comme ça le referait demain matin. C'est pour ça que m'était venue l'idée de «flasher les lumières». J'étais tellement habitué de demander la participation au public dans mes spectacles. C'est ce qui a fait la maladresse et la nouveauté de la chose. Ça a été un point culminant pour moi, on rejoignait plus d'un million de personnes tous les dimanches à l'époque. L'internet était embryonnaire, mais on recevait des milliers de courriels déjà. C'était un genre de téléréalité avant son temps, en direct, qui allait rejoindre les gens chez eux. J'en ai toujours été très fier, même si on m'a taquiné avec ça. C'était trop le fun. Comme faire la vague.

L'événement JMP, demain, 19h, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.