La scène artistique latino de Montréal est vibrante. Le problème, c'est qu'en dehors du plancher de danse, on ne sait pas trop ce qui s'y passe.

Voilà pourquoi Angela Sierra a décidé de fonder l'événement Latinarte, qui se tiendra dans du 25 septembre au 4 octobre. « Il y a beaucoup de talent chez les créateurs latino-américains du Québec, mais très peu d'espace pour faire connaître ces gens, qui manquent trop souvent de ressources pour s'intégrer à un réseau de diffusion, souligne Mme Sierra. Avec Latinarte, nous leur donnons une tribune pour éviter que ce talent soit gaspillé ».

Une quinzaine d'artistes issus de la danse, de la musique, du théâtre, de la littérature et des arts visuels se produiront ainsi dans sept salles montréalaises au cours des 10 prochains jours, confirmant, si besoin est, que l'expression latino-américaine ne se limite pas au plancher de danse de la Salsathèque. « Quand on parle des latinos, on pense toute de suite à la fiesta.

Mais notre art, c'est beaucoup plus que ça, lance Mme Sierra. C'est encore plus vrai pour ceux et celles qui ont vécu le processus de l'immigration. Car leur ¦uvre l'a vécue aussi. Ils ont changé. Ils ont souffert une mutation. Ils ont dû s'adapter. Forcément, ils conçoivent leur art autrement.»

Parmi les créateurs ou événements à surveiller, mentionnons les peintres Claudia Bernal et Neliam Rivas, respectivement d'origine colombienne et vénézuélienne (du 26 sept. au 4 oct., Centre culturel Simon-Bolivar), le multi-instrumentiste argentin Juan Sebastian Larobina (2 oct. aux Bobards), le « performeur » plasticien d'origine mexicaine Everardo Mora (26 sept., café l'Étranger) et les projections du documentariste colombien German Guttierez (4 oct., Centre d'essai de l'Université de Montréal, Pavillon J.-A. de Sève).

Pour une programmation complète:

514-843-8381 ou latinarte2009.blogspot.com