Un DVD de Leonard Cohen en spectacle sera en magasin le 23 mars prochain. On y verra en entier le tout premier concert d'aréna qu'a donné Cohen lors de sa tournée mondiale actuelle, devant 16 000 spectateurs au O2 Arena de Londres, le 17 juillet dernier. On parle aussi d'un CD enregistré le même soir, reste à savoir s'il sera vendu séparément ou s'il fera partie d'un coffret DVD.

Un autre DVD, filmé en haute définition celui-là, sortira en format blu-ray à la fin de la tournée de l'artiste d'origine montréalaise. Mais il faudra patienter car cette première tournée en 15 ans du chanteur, entreprise le 11 mai dernier à Fredericton, est loin d'être terminée.

 

Cohen a passé l'été et une partie de l'automne à chanter en Europe où il a donné un dernier concert à Manchester le 30 novembre. Après les Fêtes, il se produira en Nouvelle-Zélande et en Australie à compter du 20 janvier. Puis, au printemps, il s'attaquera au marché américain où, juge-t-on dans son entourage, il n'a jamais eu la reconnaissance qu'on lui accorde ailleurs dans le monde.

Lors de l'interview qu'il a accordée à La Presse le printemps dernier, Cohen a attribué ce manque d'intérêt à sa compagnie de disques américaine qui ne le considérait pas comme un «artiste viable» et qui a notamment refusé de sortir son album Various Positions en 1984.

«Il y avait là-dessus Dance Me To The End of Love, Hallelujah, If It Be Your Will, et ils ne trouvaient pas ça assez bon, nous a dit Cohen. Finalement, c'est une petite compagnie de jazz qui l'a sorti aux États-Unis.»

Leonard Cohen poursuit donc sa tournée mondiale en ne donnant pas d'interviews. «Il se concentre entièrement sur le public qui vient le voir chaque soir», nous dit son agent. Et contrairement à la plupart des artistes, il ne fraternise pas avec une meute d'invités en coulisses les soirs de concert.

Quand l'entourage de Nicolas Sarkozy a essayé d'organiser une rencontre avec Cohen lors de ses concerts à l'Olympia de Paris, on leur a répondu qu'on pouvait fournir un laissez-passer VIP au président français, mais qu'on ne pouvait lui garantir une rencontre avec l'artiste.

Sarkozy a finalement pu serrer la pince du chanteur à l'entracte de son concert du 26 novembre, en présence de son fils Adam Cohen. Ce soir-là, les caméras tournaient en prévision du DVD haute définition et il y avait dans l'Olympia des personnalités comme la chanteuse Marianne Faithfull, qui a laissé libre cours à son enthousiasme quand, au rappel, Cohen a chanté So Long Marianne.

La grande question maintenant? Reverrons-nous Leonard Cohen en concert à Montréal? Ce n'est pas exclu même si aucune décision n'a été arrêtée. Peut-être entre la fin de la tournée printanière aux États-Unis et une autre virée estivale en Europe, qui sait?