La nouvelle production de Starmania, créée à Paris en novembre 2022, s’arrêtera à la Place Bell à partir du 6 août prochain. Une superproduction réunissant sur scène une quarantaine d’artistes et de musiciens.

La nouvelle a été annoncée à Montréal jeudi par l’équipe d’evenko et La Tribu, en présence du producteur français Aurélien Binder, entre autres, qui a parlé d’un « show technique extrêmement exigeant » et du chanteur et comédien québécois David Latulippe, qui interprète le rôle du milliardaire Zéro Janvier, aspirant président de l’Occident !

Cette nouvelle production de Starmania devait être lancée à l’automne 2020, après un an et demi de travail, mais la pandémie a fait en sorte que le spectacle a d’abord été reporté à l’automne 2021, puis à l’automne 2022. Il s’agit de la quatrième mouture de l’opéra-rock depuis sa création en 1979 par Michel Berger et Luc Plamondon.

Rappelons que l’action se passe à Monopolis, capitale de l’Occident, devenue un État, terrorisée par une bande, les Étoiles noires, dirigée par Johnny Rockfort et sa copine Sadia. Une élection opposant le milliardaire Zéro Janvier à Gourou Marabout tournera au vinaigre à la suite d’une série de péripéties.

Selon Aurélien Binder, c’est à la demande de Luc Plamondon et de France Gall, que sa compagnie de production Fimalac Entertainement a créé une nouvelle version de cet opéra-rock mythique « la plus grande de tous les temps », selon Binder, qui a contacté le metteur en scène Thomas Jolly (Richard III) pour lui donner un nouveau souffle.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le metteur en scène Thomas Jolly et le co-créateur de Starmania Luc Plamondon avaient enregistré un message qui a été diffusé par vidéo. À gauche, on reconnaît David Latulippe, et juste à sa gauche le producteur Aurélien Binder.

Depuis sa création à la Scène musicale de Paris, une salle de plus de 4000 places, plus d’un million de Français ont vu le spectacle.

Qu’est-ce qui distingue cette production des autres ? « C’est un spectacle qui n’a jamais été fait, nous dit Aurélien Binder. Mise en scène, lumière, scénographie, la scène a été construite pour le show avec des brevets technologiques qui sont uniques » s’est limité à dire le producteur. Il faudra voir de quoi il en retourne.

Dans une vidéo diffusée pendant la rencontre de presse, le metteur en scène Thomas Jolly et le cocréateur et parolier de l’opéra-rock, Luc Plamondon, avaient enregistré un petit mot qui a été diffusé. Thomas Jolly, qui a fait équipe avec le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, a salué l’œuvre intemporelle du tandem Berger-Plamondon, où « l’humain se demande ce qu’il fait dans un monde qui ne lui ressemble pas ».

Le monde est stone, La complainte de la serveuse automate, Besoin d’amour, Un garçon pas comme les autres, Le blues du businessman, les pièces de l’opéra-rock futuriste n’ont plus besoin de présentations.

David Latulippe, qui fait partie de la distribution québécoise du spectacle – avec Gabrielle Lapointe (Cristal), Miriam Baghdassarian (Sadia) et William Cloutier (Johnny Rockfort) – a parlé brièvement de son rôle de Zéro Janvier et de l’émotion qu’il ressent soir après soir quand il chante Le blues du businessman.

« C’est une chanson très difficile à chanter, très exigeante en émotion, dans une période où il est très vulnérable, je ressens toujours un gros stress, mais c’est ce qui me garde dans l’adrénaline, il y a une mise en danger à chaque fois », a-t-il dit.

Starmania, qui est coproduit au Québec par evenko, La Tribu et Les 2 Belges, sera présenté pendant au moins une semaine à la Place Bell, dans une configuration d’environ 6000 sièges.