La première tournée des Grands Ballets canadiens au Moyen-Orient a débuté sur une note réjouissante hier soir à Tel-Aviv. La troupe mont-réalaise a été applaudie par plus de 1300 spectateurs dans le cadre des célébrations du centenaire de la ville.

«Il y avait déjà des bravos qui fusaient de l'assistance en plein milieu de Cantata. C'était plein. Tout le gratin de Tel-Aviv était là. Les danseurs étaient extraordinaires et on sentait l'énergie d'une grande première», s'est exclamé le directeur général des GBCM, Alain Dancyger, en entrevue téléphonique.

Cette tournée au Moyen-Orient se poursuivra par la présentation d'un second spectacle à Tel-Aviv ce soir. Ensuite, la troupe participera au festival d'Israël le 5 juin et se produira à l'Opéra du Caire du 9 au 12 juin. Des spectacles sont aussi prévus en Slovénie et en Allemagne.

Parmi les spectateurs à la première de Tel-Aviv se trouvaient le grand chorégraphe israélien, Ohad Naharin, créateur de Minus One que les Grands Ballets présenteront à Montréal en mai 2010, et l'ambassadeur du Canada en Israël. Mais le temps était à la célébration et non aux récriminations, a souligné Alain Dancyger.

«On oublie ça pour l'instant, c'est mission accomplie, dit-il. Je retrouverai la facture et les maux de tête en rentrant à Montréal.»

La tournée des GBCM a été financée en bonne partie par des dons et commandites, dont ceux d'entreprises égyptiennes et de la communauté canado-israélienne, avec un soutien spécial du gouvernement québécois, mais sans la participation du gouvernement fédéral. Le déficit de la tournée se chiffrera donc à 250 000 $.

De son côté, le gouvernement Harper souligne que, malgré l'abandon de certains programmes de tournées internationales comme Prom-Art et Routes commerciales, Ottawa a versé plus de 22 millions en 2007-2008 au rayonnement international de la culture canadienne avec ses «partenaires» comme le Conseil des arts du Canada.