Jean-François Mercier s'apprête à replonger dans la controverse qui a suivi la diffusion du Bye Bye 2008, et il tente d'entraîner son comparse Louis Morissette avec lui.

En marge du dévoilement, mardi, à Montréal, des nominations en vue du prochain gala Les Olivier, Mercier a laissé échapper qu'il travaillait sur une suite à ce Bye Bye.

«Le numéro est écrit, a-t-il confirmé en entrevue. Il reste juste à convaincre Louis Morissette. Il se fait un peu tirer l'oreille pour le faire. Mais je pense que le numéro est drôle.»

L'humoriste et auteur ignore toujours où il présentera ce nouveau numéro, qui promet de faire jaser. «Soit le Grand Rire à Québec, soit Juste pour rire à Montréal. C'est en pourparlers», a-t-il dit.

L'équipe du Bye Bye 2008 avait notamment essuyé les foudres de l'impresario et mari de Céline Dion, en janvier, dans les pages du Journal de Montréal. René Angelil y avait exprimé sa «honte» devant ce qu'il avait vu à l'émission, précisant que ses concepteurs étaient des «imbéciles». Les Québécois sont revenus 50 ans en arrière à cause du Bye Bye, avait-il déclaré.

«On en parle dans le numéro, a souligné Jean-François Mercier. Mais je ne fais pas ça méchamment. Je ne suis pas animé par la vengeance. C'est sûr que se faire traiter d'imbécile par lui publiquement, ça ne me fait pas plaisir, mais ça ne me dérange pas non plus. Ça ne m'empêche pas de continuer d'aimer Céline. Mais c'est sûr qu'on va y revenir. Je ne pense pas que ça va être si méchant que ça, mais peut-être que lui, il va être choqué... Mais ça, en quelque part, c'est son problème!

«Moi, je me suis donné le droit de me tromper, mais ça a l'air que ce n'est pas tout le monde qui m'a donné ce droit-là!», a badiné celui qui se fait appeler «Le Gros Cave».

Mercier estime que certains médias ont pratiquement créé la controverse de janvier dernier, justement survenue dans une période creuse en termes de nouvelles.

«Mon bout, au Bye Bye, quand j'étais en studio, c'est le bout où le monde riait le plus fort. C'était du vrai public, on ne leur disait pas quand rire. Ils venaient me voir et je signais des autographes. Et trois jours après - pas le lendemain, trois jours après -, j'étais le pire salaud que la terre avait jamais porté. Il s'était passé quelque chose...»

«Tu te dis: 'tu n'as pas d'affaire là', a-t-il confié. Mais si ceux qui brassent n'avaient pas d'affaire là, il n'y aurait jamais eu de Cyniques ou d'Yvon Deschamps. Ils ont fait des émissions de grande écoute, ils ont brassé des affaires, ils ont pris des risques artistiques. Et moi, c'est de ces gens-là que je m'inspire.»

Les producteurs du Bye Bye 2008, Véronique Cloutier et son conjoint Louis Morissette, avaient fait une longue déclaration lors d'une conférence de presse quelques jours après sa diffusion. Se désolant du tollé, le couple n'avait pas répliqué directement aux propos de René Angelil.

La revue annuelle avait aussi suscité l'indignation, entre autres, de la Ligue des Noirs, de Denise Bombardier, de Nathalie Simard et d'une partie du public.