En coulisse, l’équipe se prépare au lever de rideau. La Presse a suivi ses artisans dans leur préparation, leur présentation et leur rencontre avec le public, avant et après le spectacle.

PHOTO RENAUD LABELLE, COLLABORATION SPÉCIALE

C’est l’heure de se faire maquiller. Avant le spectacle, PETiTOM essaie de moins parler et de rentrer dans sa bulle, d’autant plus qu’il doit effectuer tout un parcours émotionnel pendant le spectacle. « Je ne veux pas que ce soit du PETiTOM, il faut que ce soit Molière. Ce n’est pas mon show solo… mais un jour oui ! »

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Moment de motivation en équipe. Le spectacle compte 14 comédiens-chanteurs et 10 danseurs, et leur cohésion est impressionnante. « C’est ça qui est beau. On est une troupe qui joue la vie d’une troupe, alors c’est très naturel. »

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Molière était un leader, et PETiTOM, en l’incarnant, a spontanément adopté la même posture. « Pas le chef, mais le motivateur. Celui qui pousse l’équipe plus haut, qui est à l’écoute. » Le metteur en scène a d’ailleurs vu le comédien se nourrir de son travail en répétition pour incarner Molière. « En devenant Molière, il devait gérer cette troupe. C’était vraiment du théâtre dans le théâtre et ça l’a inspiré. »

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Au premier acte, PETiTOM incarne le Molière fougueux, celui « qui ne sait pas encore qu’il est Molière », mais qui est animé d’un feu intérieur auquel on peut s’identifier encore aujourd’hui. « Je me suis rendu compte que c’était un artiste qui vivait de grands rêves, de grands amours, de grands échecs, dit PETiTOM. Les enjeux sont différents, mais un doute d’artiste, l’amour, ça reste universel. Même si on est 400 ans plus tard, les artistes vivent les mêmes doutes. »

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La très belle scène finale de la pièce, dans laquelle tous les personnages de Molière le saluent, permet à PETiTOM d’aller loin dans le jeu et l’émotion. « Quand, à la fin, toute la salle se met à pleurer, c’est lié à l’expression de Tommy, dit le producteur Dove Attia. Et quand il s’adresse à son père disparu, il est d’une justesse incroyable. C’est pour ça que je lui ai prédit, en plus d’une carrière de chanteur, une carrière d’acteur. »

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La salle peut accueillir jusqu’à 3500 personnes, ce qui arrive le week-end. Mardi soir, seule la section du centre était remplie, ce qui signifie quand même 2000 personnes, et le public s’est spontanément levé à la fin de la représentation. Chaque fois, PETiTOM a des frissons. « C’est impressionnant. Quand tu joues, tu ne le vois pas, mais au salut, tu fais ah ouais, vous étiez tous là ! Je n’ai jamais vécu ça. »

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Un dernier flip arrière pendant le rappel. Dans la pièce, PETiTOM utilise souvent ses talents d’acrobate – il a déjà collaboré avec le Cirque du Soleil – pour illustrer la fougue de son personnage. « Molière ne faisait pas d’acrobaties ? Le moderne en fait. Et les gens le prennent comme on le leur donne, et c’est magnifique. »

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Après le spectacle, PETiTOM met son manteau et son foulard pour protéger ses cordes vocales, puis sort rencontrer les fans. Même en ce mardi soir, alors qu’il est plus de 23 h, les gens sont assez nombreux. Le chanteur se prête volontiers au jeu des égoportraits, et ensuite rentrera bien sagement. « C’est le secret pour protéger sa voix : dormir. »

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Si le public ne remarque pas l’origine québécoise du chanteur, il remarque son talent. « On l’a découvert en tant qu’artiste », disent Agathe Le Granvelet et Juliette Truche, qui lui ont parlé quelques minutes dehors. « Sa voix, ses flips, son cardio de fou : son éventail de compétences sur scène est incroyable. On voit surtout qu’il prend du plaisir sur scène, et c’est un bonheur. »