«Tickets, billets! Tu cherches-tu un billet?» Cette remarque, on l'entendait à chaque 30 secondes ce soir devant le Centre Bell. C'était probablement le plus gros spectacle de l'année, le premier de deux consécutifs de Madonna pour sa tournée Sticky & Sweet.

Les taxis et d'occasionnelles limousines se succédaient à 18h30 sur de la Gauchetière pendant qu'une centaine de personnes attendaient déjà l'ouverture des portes, et que d'autres s'apprêtaient à saigner leur portefeuille. Les revendeurs demandaient jusqu'à 1200 $ pour un billet dans les rouges. Déjà installées dehors quelque trois heures avant le début du spectacle, Jill Bryant et Jeanne Day trépignaient d'impatience. «C'est notre premier show de Madonna, lance Jill Bryant, employée de West Jet. Je suis venue d'Halifax juste pour la voir, mon vol a atterri cet après-midi, et je repars après.»

La trentenaire écoutait les tubes de Madonna crachés par les haut-parleurs de radios commerciales dans le stationnement, en attendant d'entendre la version concert. «J'ai grandi avec cette musique. C'est un peu mon enfance, Madonna. Faut absolument qu'elle joue ses vieux succès!»

C'est ce qu'on prévoyait au moment d'écrire ces lignes. D'après notre critique Hugo Dumas qui a assisté au premier concert de sa tournée à East Rutheford, Madonna propose encore un événement autant sonore que visuel. Le concert se divise en quatre thématiques: gangster/hip-hop, hommage au New York des années 80 avec ses vieux succès, interlude tzigane et finalement rave futuriste, où elle joue à la guitare des succès dansants comme Hung Up.

Comme tout concert de Madonna, le dernier comporte sa part de controverses. Cette fois, miss Louise Veronica Ciccone fait parler d'elle à cause d'une vidéo manichéenne qui montre sur écran géant les bons (mère Teresa, Bono, Clinton, Martin Luther King et même Oprah Winfrey) et les méchants (Hitler, Robert Mugabe, Kim Jong-il et un certain John McCain...)

La méga-production, une des plus grosses jamais débarquée au Centre Bell, inclut même une Rolls Royce qui roule sur scène et une succession de costumes glamour de designers comme Stella McCartney, Yves Saint-Laurent, Roberto Cavalli et Miu Miu.

Après 180 millions de disques vendus, Madonna a récemment lancé Hard Candy, galette pop à laquelle collaborent notamment Justin Timberlake, Timbaland, Danja Hills et Pharell. Bref, des idées fraîches pour la nouvelle quinquagénaire. Et aussi nouvelle célibataire. Avis aux princes intéressés.