Le ralentissement économique a frappé en culture. Le 10e festival Montréal en lumière a annoncé, en fin de journée hier, l'annulation de son spectacle d'ouverture, Le vol de Lindbergh/Les sept péchés capitaux, une oeuvre de Kurt Weill et Bertolt Brecht, dans la mise en scène qu'avait préparée le cinéaste et metteur en scène, François Girard, pour l'Opéra de Lyon.

Les organisateurs de l'événement parlent d'un «revirement économique inattendu» pour retirer de l'affiche ce spectacle, qui devait avoir lieu du 18 au 21 février 2009, un peu plus d'un mois après son dévoilement.

 

«Le montage financier de cet opéra, qui prévoyait 50% en revenus de billetterie et 50 % en financement public et privé, sur un budget totalisant près d'un million de dollars, n'a malheureusement pu se concrétiser, compte tenu du contexte économique actuel», a fait savoir Montréal en lumière dans un communiqué.

Le spectacle mettait aussi en vedette le comédien Yves Jacques et une chorégraphie de la Québécoise Marie Chouinard qui avait, pour l'occasion, travaillé avec des danseurs hip-hop. François Girard a été nommé, pour sa part, coprésident d'honneur de l'événement qui fête, malgré tout, ses 10 ans.

Le conseil d'administration du festival soutient «avoir tout tenté pour sauver ce spectacle d'envergure» avant de décider finalement de l'annuler.

«Dans les circonstances, [c'était] la seule solution viable pour assurer l'équilibre budgétaire de la société sans but lucratif», ajoute laconiquement le communiqué.