Les Justiciers masqués ont déjoué la sécurité de la Maison-Blanche en 2007 en se faisant passer pour des proches de Nicolas Sarkozy, mais ont dû attendre le changement d'administration pour pouvoir révéler leur «scoop», a affirmé l'un d'eux mardi à l'AFP.

Les Justiciers masqués ont appelé la Maison-Blanche le 6 mai 2007, le jour de l'élection de M. Sarkozy, en se faisant passer pour son directeur de communication, a indiqué l'un des justiciers, Marc-Antoine Audette.

Le duo avait notamment la candidate républicaine à la vice-présidence des États-Unis Sarah Palin, le président français Nicolas Sarkozy, son prédécesseur Jacques Chirac, le chanteur Mick Jagger ou encore le golfeur Tiger Woods.

À l'issue de la conversation, qui doit être diffusée sur CKOI mercredi après-midi, un conseiller américain énonce au faux adjoint de M. Sarkozy le «numéro direct» de la «Situation Room», la salle où se réunit le puissant Conseil de la sécurité nationale.

Une conseillère américaine leur demande alors de rappeler une quinzaine de minutes plus tard «pour que l'on vous dise quel est le programme du président» George W. Bush, «parce qu'il ne prendra pas l'appel de M. Sarkozy tant qu'il ne sera pas prêt», leur précise-t-elle.

Cette dernière semble d'abord surprise de l'appel: «Ils se sont parlés il y a environ 1h30», remarque-t-elle.

Le faux directeur de communication lui explique alors que le nouveau président français vient de parler à nombre de chefs d'États étrangers, «et il a dit à tout le monde qu'il allait travailler avec les États-Unis. Il voudrait en parler au président» américain, peut-on entendre dans l'enregistrement d'environ une minute.

«Quelques secondes après qu'on ait raccroché avec la «Situation Room», nos téléphones se sont mis à sonner successivement et on nous a fait comprendre très gentiment et très clairement qu'il ne fallait pas diffuser ça», a déclaré à l'AFP M. Audette.