L'Union des artistes (UDA) se joint au regroupement S.O.S. Radio-Canada pour réclamer le maintien du financement public de la société d'État. Le comité exécutif de l'UDA dit partager l'inquiétude des citoyens concernant l'abolition de 800 postes, dont la moitié auprès du service français du diffuseur.

Le président de l'UDA, Raymond Legault, consent sur le bout des lèvres qu'il y a sans doute une réorganisation qui pourrait être effectuée à Radio-Canada sans que la production et la qualité du contenu ne s'en trouve affectée. Il ajoute cependant qu'il y a une limite «à ce qui peut être coupé».

Raymond Legault dépeint Radio-Canada comme un «outil de développement économique et culturel». Il tient également à souligner que plusieurs séries, fictions et émissions de langues françaises ont pris leur essor à Radio-Canada et ont réussi à s'imposer par leur qualité.

Selon lui, l'épée de Damoclès qui pèse sur Radio-Canada est la même qui menace toute la télévision généraliste au Québec. Il parle d'un équilibre à rebâtir entre l'offre publique, généraliste et spécialisée. En raison du contexte économique et de la fragmentation des marchés publicitaires, il confie que sa plus grande crainte demeure de voir les décisions administratives se fonder en fonction de ce qui est rentable et ce qui ne l'est pas.

L'UDA va jusqu'à indiquer qu'il serait «dangereux voire irresponsable» de ne pas soutenir Radio-Canada et de laisser souffler le vent des compressions annoncées. La possibilité de voir s'effriter la présence médiatique régionale soulève aussi l'inquiétude de Raymond Legault.

Le mouvement S.O.S. Radio-Canada a été lancé par un groupe de citoyens le 31 mai dernier.