Après avoir fait carrière dans le monde des arts et des communications durant plus de 45 ans, l'animateur Gaston L'Heureux s'est éteint le week-end dernier à l'âge de 67 ans. Proches et collègues se sont succédé dimanche pour saluer l'homme reconnu pour son sens de l'humour et sa grande culture.

On ignore pour l'instant ce qui a emporté l'homme qui a été à la barre d'émissions telles Avis de recherche, Les coqueluches et Au masculin. L'animateur est mort à l'hôpital Sacré-Coeur, à Montréal, dans la nuit de samedi à dimanche après une brève hospitalisation.

Malgré un grave accident de la route en 2007 qui l'a laissé paraplégique, il a été actif jusqu'à la toute fin, notamment comme président de la Fondation des artistes.

«C'était un homme d'une grande culture; je garde un souvenir impérissable de nos discussions, a raconté à La Presse le directeur général de l'Union des artistes (UDA), François Ferland. Il était toujours au courant de ce qu'il se passait dans l'actualité. C'était un homme qui était passionné du Québec et qui était grandement préoccupé par la situation des artistes.»

M. Ferland a rencontré Gaston L'Heureux lorsqu'il siégeait au conseil d'administration de l'UDA. «Nous nous sommes tout de suite liés d'amitié, se souvient François Ferland. Je vais me rappeler nos fous rires. C'était un bon vivant, il aimait la bonne bouffe, boire un bon verre de vin.»

Carrière bien remplie

Né en 1943 à Québec, M. L'Heureux a fait son entrée dans le monde des communications au journal Le Soleil au début des années 60.

Il a connu son heure de gloire dans les années 80 à la barre de l'émission Avis de recherche, à Radio-Canada, populaire émission où on explorait le passé d'invités vedettes à partir d'une photo de classe. Dans les années 70, il a coanimé Les coqueluches avec Guy Boucher.

Il a également animé le jeu-questionnaire Une paire d'as ainsi que les émissions L'Heure G, La puce à l'oreille et Millefeuilles. À travers les années, il s'est impliqué auprès des organismes Mira et Diabète Québec.

Sa dernière participation régulière à une émission de télévision remonte en 2001 alors qu'il coanimait Josée, Gaston et cie avec Josée Lavigeur sur les ondes de TVA.

«Il a été comme un père. Il était toujours là pour me rassurer, me protéger. Il ne me disait jamais quoi faire sauf si je lui demandais un conseil», a raconté l'animatrice à La Presse Canadienne.

Louise Deschâtelets, qui a co-animé une émission de radio sur les ondes de CJMS de 1985 à 1993 se souviendra avant tout des qualités humaines et du sens d'autodérision de M. L'Heureux.

«Il avait une facilité à composer avec l'existence: il n'était jamais gris, il était tout le temps coloré, tout le temps en forme même si sa santé n'était pas toujours des plus florissantes. C'était quelqu'un qui, durant longtemps, ne le savait pas, mais il souffrait de diabète et subissait des baisses d'énergie assez importantes. Malgré cela, il a toujours été gai, blagueur et même audacieux.»

- Avec La Presse Canadienne