Critiqué pour les propos qu'il avait tenus en décembre contre l'État israélien à l'émission du matin «Face à Face», au canal V, le maire de Huntingdon, Stéphane Gendron, a présenté ses excuses en ondes, vendredi.

L'animateur a dit être désolé s'il avait offusqué certaines personnes en qualifiant Israël de «régime d'apartheid» qui «ne mérite pas d'exister».

Lisant un communiqué, le maire a affirmé que les Juifs avaient bel et bien le droit de former un État.

M. Gendron a toutefois précisé qu'il pouvait bien dénoncer les politiques du gouvernement israélien face aux Palestiniens sans que cela ne fasse de lui un antisémite. L'animateur-maire a expliqué qu'en raison du rythme rapide de l'émission, il n'avait pu exprimer son opinion correctement en ondes le 27 décembre dernier.

Il a dit espérer voir les Palestiniens et les Israéliens vivre côte-à-côte, de façon pacifique. Le maire a également précisé qu'il ne voulait plus entendre parler de cette affaire.

En après-midi, la chaîne V a émis un communiqué afin de rappeler qu'elle n'entérinait pas les propos «regrettables» de M. Gendron. «V tient à rassurer le public que de tels propos ne seront plus tolérés sur ses ondes», peut-on lire. La direction de V dit également prévoir rencontrer des représentants du Centre consultatif des relations juives et israéliennes et de HonestReporting Canada.

Jeudi, quelques membres de la Ligue de défense juive ont manifesté devant le bureau du maire Gendron, réclamant sa démission ou son renvoi.