La rentrée marque l’arrivée de plusieurs nouvelles séries, et plusieurs nouveaux personnages. La Presse a demandé à 10 acteurs de décrire, dans leurs propres mots, le rôle qu’ils tiendront à l’écran au cours des prochains mois.

Céline Bonnier

« Elle s’appelle Jo. C’est une espèce de cowboy solitaire. Depuis qu’elle a quitté la commune, elle a étudié en journalisme, elle a écrit des livres qui parlent de condition féminine… La vérité l’intéresse beaucoup. Avec elle, c’est no bullshit [pas de conneries]. »

Dotée d’une première saison de 26 épisodes réalisés par Myriam Verreault (5e rang, Kuessipan), cette fiction est issue des séances de remue-méninge des comédiennes (et amies) Céline Bonnier, Marie-Joanne Boucher et Noémie O’Farrell. Elle raconte l’histoire de trois demi-sœurs qui renouent après une découverte étrange, celle d’un bébé abandonné dans leur petite ville natale. « On voulait faire une série annuelle un peu différente. Je pense qu’on a réussi. »

Sorcières, à TVA, les lundis à 20 h, dès le 11 septembre

Julie Le Breton

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Julie Le Breton

« Je joue une enquêteuse aux crimes majeurs de Montréal prénommée Geneviève. C’est une femme très droite, très introvertie, très réservée. Durant une opération de routine, sa partenaire, Laurence [Alice Moreault], tire sur quelqu’un qui venait de révéler quelque chose d’important concernant son père disparu, un ex-policier. Et tout bascule. »

La deuxième saison d’Une affaire criminelle est écrite par Joanne Arseneau (19-2, Faits divers), une autrice pour laquelle l’actrice ne tarit pas d’éloges. « Elle ose la complexité. Joanne est quelqu’un qui voit, dans des situations parfois un peu loufoques, une possibilité d’accéder à l’âme humaine, dans tous ses méandres. On n’est jamais dans des trucs qui manquent de nuances. »

Une affaire criminelle, sur Noovo, les mardis à 20 h, dès le 12 septembre

Émilie Bibeau

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Émilie Bibeau

« Mon personnage s’appelle Pauline. Elle a 42 ans. Elle a étudié en littérature, mais elle travaille dans une clinique anticellulite. Elle a abandonné certains rêves. Elle ne sait plus trop qui elle est, ce qu’elle veut. »

Réalisé par Rachel Graton, écrit par Pascale Renaud-Hébert et découpé en 10 épisodes de 10 minutes, Cœur vintage découle des chroniques d’autofiction qu’Émilie Bibeau tenait à l’émission de radio Plus on est de fous, plus on lit, qu’animait Marie-Louise Arsenault sur ICI Première, chroniques qui sont ensuite devenues un spectacle solo, puis un roman. « Je n’aurais jamais pensé qu’on puisse faire une série. Je suis surprise, mais surtout ravie. »

Cœur vintage, sur l’Extra d’ICI Tou.tv, dès le 7 décembre

Alejandro Valencia Lemus

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Alejandro Valencia Lemus

« Je joue le rôle de Jojo, un jeune père veuf monoparental. Il vient de l’arrondissement de Saint-Michel–Villeray [à Montréal]. Son parcours n’a pas été facile. Il travaille dans un salon de barbier. C’est un père poule, surtout depuis qu’il a perdu sa femme. Mais il refuse de vivre son deuil, de montrer ses émotions. »

Alejandro Valencia se « voit beaucoup » dans Jojo. « J’ai eu mon enfant à 17 ans. Mes parents sont immigrants. Mon père, je ne l’ai pas vu pleurer souvent. Parce que dans la communauté latino, c’est les filles qui pleurent ; pas les hommes. Mais avec mon fils, je lui dis que c’est correct d’être triste, c’est correct d’être vulnérable. »

Ça prend pas la tchas à Papineau, sur l’Extra d’ICI Tou. tv, dès le 9 novembre

Frédéric Pierre

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Frédéric Pierre

« Je suis Henri Honoré, un homme d’une quarantaine d’années. C’est un bon gars. Il est tellement dévoué qu’il ne s’est jamais écouté. Ça fait 15 ans qu’il a repris la librairie familiale. Il n’est pas sur son X. Il décide donc de changer de projet de vie, de suivre ses rêves, ce qu’il n’a jamais fait, par peur de déplaire aux parents. Ça ébranle tout le clan. »

En plus de figurer au générique de Lakay Nou comme acteur, Frédéric Pierre a écrit et produit cette comédie de 10 épisodes qui raconte les péripéties d’une famille d’origine haïtienne.

« C’est un grand sentiment d’accomplissement, mêlé d’un vertige. Je crois qu’on offre quelque chose de rassembleur. »

Lakay Nou, sur l’Extra d’ICI Tou.tv, en janvier 2024

Julie Ringuette

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Julie Ringuette

« Elle s’appelle Marie. On m’a dit que c’était la femme lumière de Mégantic. Elle n’est pas décédée, mais elle a été une victime collatérale du drame. »

Déposée sur Club illico en début d’année, cette fiction s’inspire des évènements survenus durant l’effroyable tragédie ferroviaire du 6 juillet 2013. Bien qu’elle incarne une personne réelle, Julie Ringuette n’a pas souhaité la rencontrer. Elle a préféré mettre ses énergies ailleurs. « J’ai voulu faire la meilleure job possible en m’attardant sur l’émotion, la vérité, le respect et l’empathie que j’ai pour tous ces gens.

« Le public connaît mon côté bubbly [pétillant] et souriant. Mais j’ai déjà joué des rôles dramatiques, dans Ruptures et 30 vies, par exemple. »

Mégantic, sur TVA, les mardis à 20 h, dès le 12 septembre

Penande Estime

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Penande Estime

« Mon personnage s’appelle Maxime Salomon. C’est une femme forte et têtue. Quand elle a un objectif en tête, elle fait tout pour y arriver, même quand personne autour d’elle n’approuve. Elle prend sous son aile quatre jeunes délinquants. »

Composée de six épisodes et dotée d’une distribution majoritairement racisée, une rareté au Québec, la minisérie Après le déluge est inspirée d’une histoire vraie, celle d’un policier qui initiait des adolescents aux arts martiaux mixtes. « On voit Montréal dans cette série. On voit Montréal avec toutes ses couleurs : on est noirs, blancs, asiatiques… Il y a beaucoup de gens qui vont s’y reconnaître. C’est une bouffée de fraîcheur. »

Après le déluge, sur Noovo, les jeudis à 21 h, dès le 14 septembre

François Bellefeuille

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

François Bellefeuille

« Mon personnage, c’est Antoine Meilleur, un vétérinaire très populaire qui anime des émissions de télé. C’est un travaillant. Il possède un empire de produits pour animaux. C’est quelqu’un qui vit beaucoup à travers le regard des autres, quelqu’un qui a besoin de l’amour du public. Alors quand tout s’arrête au premier épisode après un scandale, sa vie fait un gros 180 degrés. »

Il s’agit d’une première série pour François Bellefeuille. Le tournage s’est déroulé en partie aux Îles-de-la-Madeleine, où l’humoriste possède une maison depuis bientôt six ans. « Je suis très, très heureux du résultat, mais on est passé à travers beaucoup de stress. La température était capricieuse. Ç’a été très difficile. »

Temps de chien, sur ICI Tou.tv, dès le 16 novembre (et sur ICI Télé en janvier 2024)

Sandrine Bisson

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Sandrine Bisson

« Je joue Élisabeth, une femme de 40 ans, mère de deux enfants. Elle perd son mari de manière subite et hérite de tout, dont la ferme familiale. Elle a tout pour réussir : c’est une femme pragmatique et attachante. Mais l’agriculture, ce n’est vraiment pas son beat. »

Réalisée par Philippe Falardeau (Monsieur Lazhar), la comédie dramatique Le temps des framboises émane du travail des autrices Florence Longpré et Suzie Bouchard. Sandrine Bisson y défend le rôle principal, une première pour l’actrice, qui roule sa bosse depuis plus de 20 ans. « Il y avait beaucoup de texte. C’était tout un défi, étant donné mon trouble d’apprentissage. »

Le temps des framboises, à TVA, les mercredis à 21 h, dès le 13 septembre

Sophie Nélisse

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Sophie Nélisse

« Je joue Fanny, une jeune mère qui veut protéger les gens qu’elle aime. C’est une fonceuse qui prend sa place. »

Fruit du travail du réalisateur Rafaël Ouellet (Arsenault et Fils) et d’Annie Piérard, Bernard Dansereau et Étienne Piérard Dansereau, le trio d’auteurs derrière Épidémie et L’imposteur, cette deuxième saison s’articule autour d’une fermette, où vivent en autosuffisance une bande de jeunes trentenaires. Personnes isolées, autosuffisance, mystère… Est-ce que Sophie Nélisse peut tracer d’autres parallèles entre Aller simple : Survivre et Yellowjackets, la populaire série américaine dans laquelle elle joue ? « Yellowjackets a un côté plus horreur, plus action. Aller simple, c’est un whodunit [type policier] : tout le monde se pointe du doigt. C’est davantage un thriller psychologique. »

Aller simple : Survivre, sur Noovo, les mercredis à 20 h, dès le 13 septembre