C’est la fin de la saga entre Pascale Nadeau, son syndicat et Radio-Canada. Plus de deux ans après le « congédiement déguisé » de l’ex-cheffe d’antenne, les parties ont conclu une entente à l’amiable, annonce Radio-Canada.

« Radio-Canada, madame Pascale Nadeau et son syndicat ont choisi de régler à l’amiable leurs différends, suite aux griefs déposés par le syndicat au nom de Madame Nadeau et à la poursuite civile intentée par celle-ci contre Radio-Canada », écrit la société d’État dans un bref communiqué publié jeudi.

Les parties, précise-t-on, ne feront aucun commentaire.

En février 2021, Pascale Nadeau a été suspendue après avoir fait l’objet d’une dénonciation anonyme pour « comportement déplacé ». Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Radio-Canada (STTRC) a déposé un premier grief. Cet été-là, Radio-Canada a annoncé le départ à la retraite de Pascale Nadeau. La principale intéressée avait qualifié ce départ de « congédiement déguisé », ce que le diffuseur public a toujours nié.

C’est uniquement en février 2022 que le syndicat a déposé un second grief pour congédiement déguisé, atteinte à la réputation et diffamation, mais celui-ci a été enregistré au-delà du délai de prescription prévu par la convention collective. Pascale Nadeau avait porté plainte contre son syndicat, estimant avoir été représentée de façon injuste, mais la plainte a été rejetée par le Conseil canadien des relations industrielles.

À l’été 2022, soit un an après son départ, Pascale Nadeau a intenté une poursuite civile de 350 000 $ contre son ancien employeur pour « propos mensongers et diffamatoires ».

Pascale Nadeau, 63 ans, a été une figure marquante pour Radio-Canada. Fille des journalistes Pierre Nadeau et France Nadeau, elle a animé successivement Montréal ce soir, dans les années 1990, les bulletins de nouvelles au Réseau de l’information, au début des années 2000, le Téléjournal Montréal de 18 h, puis, de 2008 à 2021, Le Téléjournal de 22 h le week-end.