Les catégories « non genrées » aux prix Gémeaux n’auront duré qu’une année : l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision a annoncé jeudi le retour des catégories féminines et masculines en interprétation lors de sa prochaine édition.

Cette décision survient à la suite d’une « révision des catégories par des comités d’expert. e. s » et de « plusieurs consultations effectuées auprès de ses membres et des gens de l’industrie », explique-t-on dans un communiqué.

La décision de l’Académie d’opter pour des catégories unisexes ne faisait pas l’unanimité dans le milieu. Pour justifier sa décision, la directrice générale de la section québécoise de l’Académie, Mara Gourd-Mercado, avait indiqué que la refonte s’inscrivait dans une « mouvance », et que certains artistes se sentaient plus à l’aise de concourir dans des catégories non genrées. Cette dernière a quitté l’Académie en mai dernier et travaille désormais pour un festival de films documentaires à Copenhague.

En septembre, Fabienne Larouche a confirmé qu’elle n’inscrira pas sa série STAT dans la course aux Gémeaux de 2024, évoquant « la lourdeur de l’exercice », les coûts et la « politique derrière tout ça ». Sophie Lorain et Alexis Durand-Brault, de la boîte ALSO, ont eux décidé de ne plus inscrire les émissions aux prochaines éditions de l’évènement. Sophie Lorain avait soulevé le fait que les séries diffusées en ligne étaient désavantagées par rapport à celles diffusées à la télévision traditionnelle en raison des 20 % de points accordés pour les cotes d’écoute.

L’Académie a aussi annoncé jeudi des changements dans la tarification (un rabais de 15 % sur les inscriptions hâtives) ainsi qu’une modification dans la compilation des votes finaux. La pondération des cotes d’écoute passera de 20 % à 10 % dans les catégories Meilleure série dramatique annuelle et Meilleure série dramatique quotidienne. Pour toutes les autres catégories d’émissions, aucune cote d’écoute ne sera comptabilisée.