Classique du vaudeville né en 1960, Boeing Boeing demeure aujourd'hui la pièce la plus jouée dans le monde. Pour sa toute première expérience de metteur en scène, Serge Postigo s'attaque à cette folle affaire de "polygamie aérienne", où tourbillonneront des hôtesses de l'air internationales, une gouvernante marseillaise et deux larrons québécois. Présentée dans le cadre du Juste pour rire, cette comédie recrée l'ambiance yéyé et libertine des swinging sixties.

"Quand j'ai dit à ma grand-mère qui vit à Toulon, que j'allais être dans Boeing Boeing, elle m'a dit qu'elle irait voir la production qui joue dans sa région", confie la comédienne Alexandre Agostini, qui y défendra le rôle d'une gouvernante excédée par la morale douteuse de son patron.

À ses côtés, Catherine-Anne Toupin, Marie Turgeon et Karine Belly incarneront des hôtesses de l'air américaine, espagnole et allemande. Les trois gonzesses tomberont toutes dans le panneau d'un joyeux célibataire québécois, incarné par Pierre-François Legendre. Toupin fait une maîtresse américaine olé-olé et super open, fougueuse ambassadrice de la libération sexuelle. Turgeon, quant à elle, campe une agente de bord espagnole au tempérament bouillant. Et Belly se glisse dans l'uniforme aux couleurs de la Lufthansa d'une Allemande passionnée.

En plus de faire la mise en scène et de prendre le rôle du meilleur ami du playboy polygame, Serge Postigo a adapté à la québécoise ce texte de Marc Camoletti. "L'adaptation de Serge est pour le mieux. Dans la production originale, les trois hôtesses n'étaient que des belles filles. Mais dans son adaptation, Serge leur a donné des personnalités différentes. Et en créant les personnages des deux Québécois à Paris, on crée un contexte intéressant", souligne Alexandrine Agostini.

Zones de turbulence en vue, au Monument-National.

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Boeing Boeing, au Monument-National, jusqu'au 11 juillet, et au Chapiteau de Bromont, à compter du 6 août.