Lieu des rendez-vous improbables et, parfois, de rencontres chocs, le Théâtre de La Chapelle a dévoilé sa foisonnante programmation lundi. Dix-huit productions, allant du théâtre à la danse en passant par la musique d'avant-garde. Pour lancer cette saison éclatée, un spectacle qui promet de l'être tout autant: Esteban, un solo de Stéphane Crête.    

Comédien, metteur en scène, provocateur, idole (!), il n'y a aucun métier du monde du spectacle que Stéphane Crête n'a pas encore exercé. Son spectacle Esteban, présenté du 15 au 19 septembre, est décrit comme un «délire impudique où copulent théâtre, danse, mime, poésie et chanson». Traduction: il faut aller le voir pour vraiment savoir ce dont il s'agit.

Trois pièces de Schwartz

Quelques jours plus tard, à compter du 24 septembre, les compagnies Abé Carré Cé Carré et Pétrus, proposent Chroniques, qui regroupe trois pièces d'Emmanuel Swartz: Max, Bérénice et Clichy, respectivement mises en scène par l'auteur, Alice Ronfard et Jérémie Niel. «Un projet polygame, multiforme et transgénérationnel», annonce-t-on, précisant qu'il s'agit de théâtre «brut, urbain, un peu énervé».

Sur un mode plus posé, potentiellement plus onirique, la jeune Nini Bélanger propose plus tard cet automne Endormi(e), une pièce librement inspirée du roman Les belles endormies, du prix Nobel japonais Yasunari Kawabata. Le récit, articulé autour d'un vieil homme qui loue les services de jeunes prostituées, est une réflexion sur la mort, l'érotisme et solitude.

Plus tard cette année, Marcelle Hudon présente Lui, fantaisie existentielle, alliant marionnettes, cabinet de curiosités et musique atmosphérique. Le volet hivernal sera quant à lui lancé par Lettingo, consacré à la musique d'Ornette Coleman, saxophoniste associé au développement du free jazz.

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Pour la programmation complète: www.lachapelle.org.