Mission accomplie. Samedi, un jour avant la tombée du rideau, les organisateurs du premier festival Just for Laughs de Chicago étaient déjà plus que satisfaits de leur nouvelle aventure américaine.

«Cette ville était vraiment prête à nous recevoir, estime Bruce Hills, président de Just for Laughs. Les spectateurs étaient au rendez-vous et fébriles.» En quatre jours sur place, La Presse a pu voir des salles pleines un peu partout en ville et constater l'enthousiasme du public, tout comme celui des équipes partenaires, comme le réseau TBS.

«Beaucoup de gens m'ont remercié personnellement, soutient le fondateur de Juste pour rire, Gilbert Rozon. Je ne m'attendais vraiment pas à cela.»

Dans les médias, le festival a beaucoup fait parler de lui et les critiques étaient généralement très positives. Même pour le spectacle d'ouverture d'Ellen DeGeneres, qui a souffert du rythme étriqué de la captation télévisuelle. La foule était tout aussi délirante pour le jeune Québécois Jonathan Lajoie, qui a fait salle comble.

«Reconnaissance touchante»

Dans les rues, l'animation était minimale, mais près de l'hôtel Sax, quartier général du festival, des rires préenregistrés et amplifiés fusaient d'un stationnement à étages, attirant le regard des passants. Sur une autre façade d'hôtel, des lasers indiquaient le nom des vedettes des spectacles.

«La reconnaissance des gens de Chicago est très touchante, a confié Bruce Hills. Je ne suis pas une star, mais sur le tapis rouge et ailleurs, tout le monde me félicitait lorsqu'ils apprenaient que j'étais de Just for Laughs.»

Il faut dire que les spectateurs de Chicago ont eu de quoi se réjouir durant le festival. Habitués de payer plus de 100$ pour voir un humoriste, les gens étaient ravis de voir le prix de certains billets varier entre 15 et 20$.

«C'est un de nos bons coups, leur faire des cadeaux, convient Bruce Hills. C'est vraiment une très belle occasion pour nous. Et nous en avons profité pour présenter des artistes canadiens en qui nous croyons beaucoup, comme Jon Lajoie.»