De retour à Montréal après deux semaines sur la Croisette. Fini le glamour de la montée des marches, c'est maintenant le temps de redescendre sur Terre. Je dois avouer que l'atterrissage s'est vraiment fait en douceur. J'ai eu la chance de voyager pour la première fois à bord du A-380 d'Air France, en classe affaires S.V.P.! Comment décrire ce géant de deux étages en trois mots: spacieux, confortable et silencieux. J'aime beaucoup. Cette année, je ne suis pas resté à Cannes jusqu'à la fin du festival. Rassurez-vous, je n'ai pas subi le même sort que le réalisateur Lars von Trier: Gilles Jacob et Thierry Fremaux ne m'ont pas escorté à la porte de la ville. Mon départ, deux jours avant le dévoilement du palmarès, je le dois ironiquement au film d'ouverture Midnight in Paris, qui m'a donné envie d'aller faire un petit tour dans la Ville lumière avant de rentrer à Montréal. C'est ce que j'ai fait! Alors si vous comptez vous rendre à Paris dans les prochaines semaines, il faut absolument voir Monumenta au Grand Palais des Champs-Élysées. Grâce à la gigantesque oeuvre de l'artiste Amish Kapoor, vous aurez l'impression d'entrer dans un autre monde. Un univers semblable à une scène du film The Tree of Life de Terrence Malick et une autre façon de vivre l'émotion que vous procurera le lauréat de la Palme d'or 2011 du Festival de Cannes.

VÉRONIC DiCAIRE: LA VIE EST BELLE À PARIS

Il n'y a pas de doute, Véronic DiCaire est devenue une star en France. J'ai pu le constater la semaine dernière en me promenant avec son conjoint et gérant, Rémon Boulerice, et elle. Dans le quatrième arrondissement, les chauffeurs de taxi la saluaient et les jeunes lui demandaient son autographe. «C'est vrai que je commence sérieusement à être reconnue en tant qu'imitatrice et chanteuse, mais c'est depuis que je suis devenue juge à l'émission X Factor que je me fais arrêter dans la rue.» Après le succès de l'hiver dernier, l'artiste sera de retour à L'Olympia de Paris les 3 et 4 juin prochains, puis elle commencera à travailler sur la version anglophone de son spectacle destiné à Las Vegas. Elle m'a révélé que la finale où elle interprète une Édith Piaf plus vraie que nature pourrait bien être remplacée pour les Américains par un numéro de Judy Garland. Imaginez Véronic chantant Somewhere over the Rainbow... On peut déjà dire: A star is born. Elle nous en parle en vidéo sur Herby.tv.

«LE BIEN DÉCIDÉ» DE GÉRARD D.

Parce qu'on y mange vraiment très bien et parce que la carte des vins est plus qu'invitante, Le Bien Décidé est l'une des adresses les plus populaires de la rive gauche de Paris. Ah, j'allais oublier... son propriétaire est un certain Gérard Depardieu. Après son restaurant La Fontaine de Gallion, l'acteur a acheté une ancienne poissonnerie avant d'ouvrir juste à côté un petit bistro, rue du Cherche-Midi. Il a choisi le nom du restaurant en l'honneur de son père qu'on appelait «Dédé le bien décidé», m'a raconté Olivier, le sympathique serveur qui m'a fait faire le tour du propriétaire. En passant, Depardieu y mange au moins trois à quatre fois par semaine puisqu'il vient de s'acheter un petit hôtel particulier dans le quartier. Rien de moins! Faites une visite du restaurant en vidéo sur cyberpresse.ca.

Véronic DiCaire et son conjoint Rémon Boulerice.

COURTNEY LOVE: ÇA VA MAL!

On attendait une Madonna super classe, on a plutôt eu droit à une Courtney Love super trash! La chanteuse du groupe Hole avait beaucoup de mal à se tenir debout autant sur le tapis rouge que lors de sa performance au gala de l'AMFAR jeudi dernier. Heureusement que le designer Karl Lagerfeld était là pour s'occuper de son décolleté «un peu trop plongeant» et de l'état d'ébriété de la rock star. Si la soirée a permis d'amasser plus de 10 millions de dollars, c'est aussi grâce à la présence de stars comme Janet Jackson, Kanye West et Kirsten Dunst. Madonna, qui, on le sait, ne supporte pas les frasques légendaires de la veuve de Kurt Kobain, a bien fait de rester chez elle.

THIERRY FRÉMEAUX: MISSION ACCOMPLIE

Thierry Frémeaux, délégué général du Festival de Cannes, peut dire «mission accomplie». Le 64e Festival a eu tous les ingrédients pour en faire un franc succès: de grandes stars, de bons films et un scandale. Le palmarès satisfait la majorité, mais sans rien vouloir enlever à l'acteur Jean Dujardin (excellent dans The Artist), j'aurais souhaité voir Sean Penn repartir avec un prix d'interprétation. Ma déception, c'est le soporifique Melancholia de Lars von Trier, mais je salue le choix du jury pour la Palme d'or à Terrence Malick. Ce film m'obsède... Certaines scènes me reviennent constamment. Une vraie thérapie! Merci beaucoup à Terrence et à l'année prochaine, mon cher Thierry!

Courtney Love avec Karl Lagerfeld