Randy Cunneyworth a pris une décision importante en rayant P.K. Subban et Lars Eller de la formation. Il avait plein de raisons de le faire. Mais ce geste qui devait servir d'électrochoc n'a rien donné. Rien de rien. Le Canadien a disputé, hier, sa pire partie de la saison. Jusqu'à la prochaine! Car de la façon dont c'est parti, on se demande si le Tricolore en gagnera une autre d'ici la fin de l'année. La fin d'année du calendrier, bien sûr. Quoique... Après deux matchs affreux et trop de performances ordinaires, Subban a semé ce qu'il a récolté. Et si ce retrait a sans doute ravi quelques joueurs au sein du vestiaire, ces derniers ont raté une belle occasion d'afficher un brin de fierté.

Car, au lieu de suivre leur nouvel entraîneur qui a tenté de fouetter son équipe avec les retraits de ces deux jeunes, les autres se sont écrasés. Ils se sont effacés. Ils ont fait pitié. Vraiment. Totalement! Mais entre faire de Subban le défenseur le plus utilisé soir après soir et le rayer de la formation, il y a plusieurs sanctions qui auraient pu être imposées par Cunneyworth. On aurait pu réduire son temps d'utilisation. On aurait pu lui retirer le privilège de présences régulières et prolongées en avantage numérique.

On a plutôt sorti la masse. Et vous savez quoi? Ce geste qui devait servir de sanction à l'endroit de Subban et d'Eller qui a connu une baisse de régime lui aussi au cours des derniers matchs s'est transformé en délivrance. Car, à la vue du massacre qui se déroulait sous leurs yeux, Subban et Eller devaient se dire que les bonnets d'âne, c'est sur la tête des joueurs qui ont endossé l'uniforme et non sur celles des joueurs rayés de la formation qu'ils devaient être mis.

On fait quoi maintenant? On se bourre de dinde, de tourtière et de beignes. On refait le plein et on tente de finir l'année en beauté la semaine prochaine à Ottawa, à Tampa et à Fort Lauderdale. Ce qui est loin d'être acquis.

On ramène Subban et Eller dans la formation et on change de cible pour secouer l'équipe. On s'attaque à des vétérans qui s'en tirent trop bien. Je pense à Cammalleri, bien sûr. À Moen aussi. À Gill, qui ne devrait pas disputer deux matchs en deux soirs. Peut-être même à Plekanec, qui aurait besoin de se faire botter le derrière. Joyeux Noël! On recommence le 27 décembre à Ottawa où les Sénateurs jouent beaucoup mieux que le Canadien. Qui l'eût cru?