Le directeur général Pierre Gauthier espérait que le Canadien profite des 19 derniers matchs de la saison pour retrouver aplomb et confiance afin de jeter des bases solides afin de rebondir l'an prochain.

Il reste maintenant 18 matchs pour y arriver.

Pendant que Jean Béliveau se débat pour surmonter les contrecoups d'un deuxième accident vasculaire cérébral (AVC) qui l'a secoué lundi, le Canadien a trouvé une nouvelle façon de perdre mardi.

En fait non: la façon n'était pas vraiment nouvelle puisque le Tricolore a encore été lamentable en avantage numérique. Il a bousillé les trois occasions qu'il a obtenues. Trois ce n'est pas la fin du monde pour la pire équipe de la LNH en avantage numérique. Mais l'une de ces supériorités s'est prolongée sur cinq longues minutes. Sans résultat. Ou si peu. Oui, le Canadien a généré de bonnes occasions. Oui il s'est buté à un Mathieu Garon en grande forme et un brin ou deux chanceux. Et là encore, le scénario du gardien québécois qui s'impose contre le Canadien s'est une fois encore répété.

Mais en neuf minutes d'attaque massive - 8:58 pour être précis puisque Tomas Kaberle a écopé une pénalité avec deux secondes à écouler au deuxième avantage - le Canadien n'a obtenu que trois tirs. Trois!

Et sur ces 8:58, Scott Gomez a passé 4:01 sur la patinoire. Max Pacioretty et Erik Cole sont les seuls attaquants qui ont joué plus que lui.

Pourquoi?

«Parce que Scott Gomez est un joueur d'attaque massive. Il est créatif et peut mettre la table pour les autres joueurs dans la mêlée. C'est donc une bonne occasion de lui offrir plus de temps d'utilisation.»

Ce n'est pas moi qui le dis, mais l'entraîneur-chef Randy Cunneyworth lui-même. On doit donc le croire, même si on est loin d'être d'accord.

Car s'il est vrai que Scott Gomez a déjà été un joueur créatif et qu'il est vrai aussi qu'il a déjà offert des buts à profusion à ses ailiers, c'était vrai lorsqu'il jouait au New Jersey. Et ça fait cinq ans qu'il a quitté le vestiaire des Devils.

Cette année, Gomez a marqué ses deux buts en attaques massives. Mais il n'a pas la moindre passe. Pas une. Zéro! Pas mal pour un gars créatif et reconnu pour ses qualités de passeurs. Mais bon! Il reste 18 matchs avant que cette saison misérable ne soit plus qu'un bien mauvais souvenir...

En passant, ceux et celles qui se demandent comment acheminer des mots d'encouragements à Jean Béliveau et aux membres de sa famille, une section à cette fin a été créée sur le site du Tricolore. Vous pouvez vous y rendre en tapant: Canadiens.com.