Les Sabres ont encore des chances d'accéder aux séries et cela paraissait dans la façon dont ils ont amorcé et disputé la rencontre. Pas surprenant qu'ils aient gagné.

Quant au Canadien, la performance offerte à Buffalo hier en a dit long sur le niveau de sérieux qu'il fallait accorder aux prétentions des joueurs qui assuraient vouloir finir la saison avec fierté à défaut de la terminer en beauté.

À les voir aller hier, il était clair que leur seul souhait était que le match se termine le plus vite possible afin de se rapprocher le plus vite possible des vacances.

Dire que le Canadien a été mauvais n'arrive pas à traduire la piètre qualité du jeu offert.

Les plus optimistes diront qu'il a obtenu 34 tirs sur Ryan Miller. Ce qui n'est pas faux. Mais le positivisme doit s'arrêter là. Car le gardien des Sabres n'a pas eu à réaliser de miracles pour blanchir le Tricolore. En passant, c'était la huitième fois cette saison que le Canadien subissait l'affront d'un jeu blanc. Affront qu'il a fait subir à ses adversaires quatre fois seulement.

Pour une rare fois, les plus sérieuses menaces du Tricolore sont venues du deuxième trio - Plekanec a obtenu six tirs - alors que le premier a été muselé.

Bien que le Canadien n'ait pas marqué et qu'il est impossible de gagner sans enfiler au moins un but, c'est en défensive que le Tricolore a perdu le match d'hier.

Et je ne parle pas seulement des défenseurs.

Campoli et Weber ont été atroces. C'est vrai. Mais on commence à le savoir. Devant eux, les attaquants tournaient en rond donnant ainsi la chance aux Sabres de contrôler le jeu à leur guise de profiter des lacunes des arrières du Canadien.

Carey Price a bien mal paru sur le premier but. Mais il s'est bien repris par la suite. Sauf qu'au nombre de bonnes occasions que ses coéquipiers ont gentiment offertes aux Sabres, il était clair que le Canadien n'avait pas la moindre chance de revenir dans le match.

Lorsque j'ai utilisé, sur Twitter, l'expression «défensive embouteillée» pour expliquer qu'on voyait les buts des Sabres venir de très loin, des amateurs ont répliqué qu'il était normal de voir le Canadien dans cette situation parce que l'équipe est la propriété de la brasserie Molson. Dans le fond du fond du classement où le Tricolore est rendu, aussi bien en rire...